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Essai Kia Picanto : Survivante habile du segment A

Essai Kia Picanto : Survivante habile du segment A

Arrivée en France en 2004, la Kia Picanto fête ses 20 ans ! Quoi de mieux qu’un restylage complet avec un design plus affirmé ?

Arrivée en France en 2004, la Kia Picanto fête ses 20 ans ! Quoi de mieux qu’un restylage complet avec un design plus affirmé ?

En effet, Kia ne lâchera pas cette figure bien connue en Europe, elle se glisse au troisième rang des véhicules les plus vendus par Kia en France. Une vraie remise à niveau ? Kia nous a fait la surprise de nous présenter toutes les anciennes générations ; une opportunité de voir l’évolution de la Kia Picanto au fil des années…

Un design extérieur : Émotion et forme affirmées

Pour notre essai, la Kia Picanto donne le ton : un air de fraîcheur se fait ressentir. Nouveaux coloris (4 au total) qui lui vont bien (Vert Lichen sur notre version d’essai), des boucliers avant et arrière retravaillés. On y retrouve une très belle signature lumineuse sur la version GT-line. Cela donne au véhicule une prestance rarement vue sur ce segment ; non sans rappeler les autres Kia de la gamme ou même le bandeau arrière des Saab 9-5 des années 2009 sur le segment E.

La version GT-line est la cible de la clientèle pour Kia. On tombe très vite sous le charme des agréments avec des jantes bi-ton, ses pare-chocs subtilement sculptés et ses optiques à led… A notre surprise, le pare-chocs arrière possède même un diffuseur qui vous fera sûrement gagner quelques km/h, sans aucun doute ! Trêve de plaisanterie, son look est affirmé et lui donne le désir esthétique qu’il manquait à la précédente génération. Ce design « Opposites United » (alliance des contraires) de Kia, permet pour une fois une différenciation par rapport à ses concurrentes. Ce mot d’ordre nous laisse avec une cohérence de gamme tout en laissant de l’audace aux formes.

Essai Kia Picanto : Survivante habile du segment A

Kia Picanto : le confort et l’usage sont avec nous

Sur notre version d’essai (version GT-line) la plus optionnée, elle a tous les équipements d’une grande. Les ADAS (advanced driver-assistance systems ou systèmes d’aide à la conduite) ou GSR2 (Global Safety Regulation 2) sont maintenant obligatoires pour toute nouvelle voiture immatriculée depuis le 7 juillet 2024. Certains concurrents passeront cette obligation en supprimant du catalogue leur modèle. Ce qui laisse un joli potentiel pour les constructeurs qui jouent le jeu. En ce qui concerne notre Kia Picanto, c’est une agréable surprise d’essayer ces fameuses aides. Celles-ci ne sont pas trop intrusives, hormis le bruit lorsque que l’on excède la limite de vitesse (vite désagréable) qui peut être enlevé dans les sous-menus.

Essai Kia picanto Interieur2

Pour s’installer à bord ? Rien de plus facile avec les clés mains libres. Tout se fait aisément et naturellement, de l’ouverture au démarrage. Je dois faire le plein ? Pas de souci, la trappe à essence se déverrouille de l’intérieur. L’intérieur, quant à lui, n’a pas subi de grands changements, mais l’ergonomie est efficace. Kia a ajouté un chargeur à induction pour cette nouvelle version. On regrettera tout de même un manque de personnalisation pour un intérieur plus coloré. Le système de GPS est facile d’usage mais dommage que la recopie d’écran fonctionne avec fil pour son smartphone (iOS ou Android).

La position de conduite est excellente, celle-ci est réglable, avec un accoudoir central (en accessoire) ! Le volume de coffre est intéressant (255 l) avec un éclairage intégré et la banquette arrière rabattable 1/3 2/3. A noter, cette Kia Picanto est une 5 places et ce n’est pas une option. Les places arrière ne sont peut-être pas des plus confortables pour des longs trajets mais elles dépanneront toujours les usagers. En lot de consolation, se trouvent à l’arrière une prise USB-C ainsi que des vitres électriques dans la finition essayée (démocratisation quand tu nous tiens !).

La présentation, d’une façon globale, est bien finie et bien ajustée. Pour ce prix-là, c’est du plastique dur et du TEP (Tissu Enduit de Plastique). Dans cette version GT-line, le volant s’équipe d’une imitation de cuir perforé plutôt bien réalisée et, d’un joli pédalier en métal.
L’insonorisation à l’intérieur est très bonne et le système audio qualitatif avec 6 haut-parleurs.

Mixte : je suis passe partout

Avec ses dimensions qui n’ont quasiment pas bougé (3,60 m x 1,60 m, soit 10 mm plus longue), cette Kia Picanto reste polyvalente. Son terrain de jeu préféré reste l’agglomération avec tous les agréments : rayon de braquage de 9,40 m, caméra de recul et la direction assistée.
Installé derrière son volant, on retrouve très vite une ergonomie et des proportions de taille humaine qui ne font pas une peur bleue à l’idée de se garer ou de s’incruster dans une petite ruelle

Paradoxe de notre version d’essai, une boîte de vitesses manuelle, cela dit elle est très précise et agréable à manier. Kia laisse à la gamme une boite automatique robotisée, dommage qu’il n’y ait pas eu de nouveauté de ce côté. Pas d’hybridation ou de micro-hybridation également, mais un stop and start en toute simplicité. Dans notre périple, une fois sortis de Lyon centre, nous nous engageons vers les grands axes et nous trouvons une Kia Picanto qui se faufile un peu partout et semble être à l’aise. Le confort et la tenue de route sont très corrects, rien d’inchangé pour ce restylage

La liaison au sol est même plutôt plaisante sur quelques épingles dans les parties vallonnées. La motorisation est largement suffisante en ville. Elle semble bien plus juste en montée où le moteur manque vite de couple et la dépollution se fait sentir. On change de ce fait plus souvent de rapport pour monter dans les tours, qui fait grimper la consommation.

Configuration : un choix d’option simple et efficace

La gamme de la nouvelle Picanto s’articule autour de trois finitions et deux motorisations essence.

• Le moteur 1.0 DPi 63 ch, est disponible en boîte manuelle sur toutes les finitions
• Le moteur 1.2 DPi 79 ch, disponible en boîte manuelle ou en boîte robotisée, est proposé en finition Active et GT-line.

Essai Kia picanto moteur

La finition Active s’agrémente de la climatisation manuelle, le siège conducteur réglable en hauteur ou encore l’alerte de présence des passagers arrière. Des jantes en alliage de 14 pouces sont proposées en option.
La finition GT-line la version la plus haut de gamme et la version essayée : un look extérieur GT-line spécifique. Feux avant et arrière à LED reliés par un bandeau lumineux horizontal assez visible des jantes en alliage de 16 pouces dédiées. L’intérieur se dote d’une sellerie en matière synthétique noire, d’inserts noir laqué et d’un pédalier en finition aluminium.

Dès le premier niveau de finition Motion, Kia propose un minimum d’équipements de confort et de sécurité, tels que l’écran tactile flottant 8″ avec système de navigation, la caméra de recul, les radars de recul parking arrière, les rétroviseurs extérieurs électriques et chauffants, le système de gestion intelligente des feux de route (HBA) ou encore la reconnaissance des panneaux de limitation avec régulation de vitesse (ISLA).

Cette finition GT-line offre une connexion USB à l’avant ainsi qu’à l’arrière en USB-C et les rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement.
En option, la finition GT-line peut être équipée du Pack Confort incluant la climatisation automatique, l’accès et le démarrage sans clé « Smart Key » ainsi que le système de recharge par induction pour smartphone.
Et pour finir Kia, propose un ensemble d‘accessoires intéressant pour le confort et la personnalisation comme l’accoudoir central, les sur-tapis ou même un éclairage des pieds aux places avant et arrière, oui oui !

Et la concurrence : Il y a quelqu’un dans tout ça ?

Malgré ce que l’on pense, il y a encore du monde dans ce segment A. Il est de plus en plus complexe avec les normes européennes, mais certains constructeur résistent : la preuve en est avec cette Kia Picanto. Certains s’effacent ou d’autres n’iront plus sur ce segment restreint. Kia fait le choix d’une contre-offensive plutôt agressive avec un rapport qualité prix très équilibré avec la garantie 7 ans.

Certains constructeurs sortent souvent des nouveaux modèles avec des dimensions qui varient à la hausse. Conséquence directe, un modèle de ce segment A devient vite segment B, plus rentable surement. L’exemple même avec la nouvelle Fiat Panda qui a bien grandi depuis sa première version en 1980. Tout comme Renault qui ne va pas remplacer sa Twingo tout de suite, mais orientera sa clientèle vers sa nouvelle Renault 5. D’un point de vue des constructeurs européens, on ressent une baisse de nouveautés ou bien un manque de gamme dans ce segment

Cependant d’autres constructeurs se positionnent bien plus avec des modèles aussi intéressants, mais souvent plus chers (Toyota Aygo X, Suzuki Ignis, Hyundai i10, Mitsubishi Space Star). N’oublions pas que ces produits sont également vendus hors de l’Europe, comme notre Kia Picanto prénommée Morning en Corée.
Cette concurrence entre constructeurs est de bon augure pour challenger ces petites citadines. Il y a quelque temps, certaines voitures considérées comme d’entrée de gamme étaient bien trop dépouillées.

Le mot de la fin

Cette Kia Picanto se trace une longue route devant elle, avec des atouts qui devrait plaire au public. Le fait d’avoir un design poussé et des proportions contenues, cette Kia Picanto confirme un vrai restylage complet. Sans être parfaite, elle a maintenant des équipements comme une grande (GSR2) et un niveau qui comblera les manques précédents.

Photos : Sébastien Huille

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