La nouvelle version 2024 est produite en Chine, en partenariat avec Great Wall Motors. Elle ne bénéfice donc pas du bonus écologique et risque d’être taxée à l’importation en Europe dès la fin d’année. Sa version SUV, l’Aceman, sera logée à la même enseigne, bien qu’une industrialisation en Grande-Bretagne soit prévue d’ici 2026, aussi bien pour la Mini Cooper SE que pour l’Aceman.
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Design de la Mini Cooper SE
La nouvelle Mini Cooper SE garde le même gabarit que la version précédente. Elle s’offre même le luxe d’être un peu plus basse et réussit le tour de force d’être compacte et comparable en taille à la version thermique, qui lui ressemble beaucoup mais qui n’a pas la même plateforme.
Si l’avant fait « Mini », en revanche, les feux changent de forme à l’arrière et suppriment ainsi l’un des gimmicks stylistiques historiques de la Mini Cooper.
L’ambiance à bord de la Mini Cooper SE
A bord, le très grand changement est la suppression du compteur placé en face du conducteur. Il est « remplacé » par l’affichage tête haute, disponible en option. L’ensemble des informations se retrouve dorénavant sur l’écran central, qui doit tout faire : climatisation, musique, navigation, Apple Carplay / Android Auto, gestion de la batterie. Pas facile !
Si l’écran a migré au centre, comme sur la toute première Mini, cette nouvelle Mini Cooper SE n’a pas récupéré les immenses aumônières que son aïeule avait de part et d’autre du compteur central.
Côté confort, les sièges des autos que nous avons pu essayer sont très beaux (finition Works), en Skaï, donc un peu chauds en été (plus que du cuir) et plutôt durs. L’accès à la banquette arrière est étroit (normal, c’est petit, une Mini). Par contre, l’avancée des sièges électriques avant lors de leur basculement est lente et inutile. En tout cas, le réglage de la colonne de direction et des sièges électriques permettent de trouver une position de conduite parfaite. La console centrale n’est pas trop intrusive et ne vous « casse » pas la jambe droite sur les longs trajets.
S’agissant de la qualité perçue, les grilles des haut-parleurs sont très « plastiques » et la planche de bord en matière recyclée est sympa en termes de look mais n’est pas très agréable au toucher.
L’électronique embarquée de la Mini Cooper SE
Les aides, multiples, ne sont pas plus performantes que chez la concurrence. Mais la possibilité de les supprimer a été intelligemment pensée. Les alertes sonores se suppriment effectivement d’un clic sur le volant, tandis que les aides à la conduite peuvent être directement supprimées par un appui prolongé sur leur logo affiché à l’écran.
La sono, optionnelle, est de très bonne de facture. Heureusement, vu son prix. La navigation intègre par ailleurs un programmateur de recharge qui prend en compte les bornes Tesla ouvertes à la concurrence : bravo !
Les graphismes du compteur sont superbes, mais on ne peut avoir en même temps sur le grand écran centrale, le grand compteur ( Vitesse / compte tours / essence ) façon sportive ET la navigation d’origine. Impossible également d’avoir ce grand compteur et l’Apple Carplay ou Android Auto (avec Waze) sur ce même grand écran rond. Il faudra donc sans cesse cliquer sur l’écran pour basculer de l’écran avec le compteur à celui avec la navigation ou avec carplay/Android Auto.
Time to drive la Mini Cooper SE
Nous avons essayé la Mini Cooper SE version 218 ch. équipée d’une batterie de 49 kWh. La puissance est là. Même quand vous êtes stabilisés à 130 km/h et que vous voulez relancer, cela pousse fort … jusqu’à 172 km/h. Dommage d’avoir une vitesse autolimitée assez basse, mais hélas réaliste tant la consommation (de toutes les électriques) s’envole au-delà de 130 km/h.
Quoi qu’il en soit, le châssis rend la conduite amusante, avec un roulis très maitrisé. C’est peut-être un peu ferme pour les pavés parisiens mais cohérent avec le fait que cela soit une Mini. Sur route lisse, même à vitesse élevée, la Mini Cooper SE est très silencieuse, en particulier sur le plan aérodynamique. Seuls les pneus se font un peu entendre sur route « rugueuse ».
Consommation et recharge de la Mini Cooper SE
Par défaut, on dispose d’une régénération adaptative. Fluide et efficiente, elle « anticipe » votre conduite, augmentant la régénération quand vous freinez fort et la faisant disparaître quand le mode « roue libre » est indispensable pour moins consommer.
Sur un premier trajet réalisé essentiellement sur des routes départementales et quelques rares voies rapides, nous avons enregistré une consommation de 14.4 kWh/100km avec une température extérieure de 20 degrés. Lors du trajet retour, nous sommes passés à une consommation comprise entre 18 et 20kWh, en roulant « fort » sur les départementales et à 130 km/h sur autoroute. Ce sont des chiffres plutôt bons pour une citadine de 218 ch.
Côté recharge, sur un passage de 10 à 80 % d’autonomie, la puissance délivrée démarre furtivement à 100 kW pour se stabiliser à 70 – 80 kW ensuite. De quoi reprendre environ 200 km d’autonomie sur cette plage de recharge. Par contre, dès 82 – 84 %, c’est nettement moins bien : nous constatons moins de 20 kW délivrés et il faut près de 1h15 pour finir de charger à 100 %. Comme d’habitude, mieux vaut pouvoir charger à 100 % à domicile pour faire un trajet « rapide ».
Suivant la configuration du ou des trajets, l’autonomie de la Mini Cooper SE oscille entre 250 et 350 kilomètres.
Tarif de la Mini Cooper E / SE
Comme toujours, Mini ne fait pas de cadeau et une auto avec la grosse batterie et quelques équipements « essentiels » vous coûtera près de 50 000 euros. Côté location, par contre, cette Mini Cooper SE propose des tarifs très agressifs. Pour simplifier, sur la base d’un contrat 3 ans – 30 000 km/an et 3500 euros d’apport – c’est environ :
- 300 euros / mois pour la version de base (182 ch, donc pas la Mini Cooper SE mais simplement E), avec petite batterie ;
- 50 euros de plus pour disposer de la grosse batterie et des 218 ch de la Mini Cooper SE (toujours en finition « de base ») ;
- 50 euros de plus par mois pour avoir un ensemble d’équipements qui vont bien.
Pour le moment, la gamme Mini et Aceman (on vous en parle bientôt) ne subit pas la taxation européenne sur l’import des véhicules fabriqués en Chine. Mais cela a toutes les chances d’arriver au second semestre 2024. Donc ne trainez pas pour acheter une Mini électrique ! Le configurateur est le meilleur moyen pour connaitre le prix à date.
Conclusion
Mini est un peu toute seule sur le marché des citadines premium électriques. Le produit est bon et garde l’ADN de la marque. L’arrivée de l’Alpine A290 et de l’Ypsilon HF bousculera peut-être un peu ce segment de marché, mais pour le moment, rien à signaler.
Les plus
Moteur / batterie efficiente
Châssis dynamique
Les moins
Écrans centrale mono tache
Prix pack options / pas de bonus
Photos : François Bouet, Mini
Texte : François Bouet