François BouetDécouvrez notre essai en vidéo
Ecoutez cet article en podcast
Design de la Mazda MX-5 2024
Des retouches à peine visibles et deux nouveaux coloris agrémentent la Mazda MX-5 2024. Lancée il y a près de 10 ans, la 4ème génération de la MX-5 n’a pas vieilli. Cette dernière version est, à son tour, après les 3 premières moutures, devenue un classique. La version RF est toujours aussi « mimi » , en particulier en rouge.
Ambiance intérieure de la Mazda MX-5 2024
A bord également, pas beaucoup de nouveautés, juste un écran plus grand et un logiciel mis à jour. Il manque toujours autant de rangements dans l’habitacle, en particulier dans les portes. En l’absence de boîte à gants, il faut se contenter de petits rangements entre les sièges. Une fois décapotée, la « plage » arrière ne peut plus rien accueillir, contrairement à ce qui était possible sur NA / NB / NC (les noms de codes des générations passées, pour les intimes). Par contre, le coffre de 130 litres a une forme assez carrée et est de fait assez « habitable ».
Mazda MX-5 2024 : on part faire un tour ?
Vous l’avez compris, le cœur de cet article est consacré à la conduite, avec en guise de préambule, l’essai de la Mazda MX-5 2024 184ch en version capote en toile. Capotée, la MX-5 est très silencieuse et, une fois le toit rabattu (un déverrouillage, puis un mouvement du bras suffisent à réaliser l’opération), le niveau de bruit et d’air est très acceptable jusqu’à 110 km/h. Le mini wind shoot entre les sièges fait très bien le job.
Côté moteur, c’est discret et souple à bas régime, beaucoup plus rageur lorsque l’on monte dans les tours. Même en bousculant la MX-5 un peu fort, la voiture ne bouge pas, que ce soit au freinage ou en appui.
Nous avons aussi pu faire quelques tours sur le sec et sur le mouillé, sur circuit. Avec les assistances off, le plaisir de conduite est là, avec une auto très joueuse et progressive.
Cette version 184 ch de la Mazda MX-5 2024 dispose de série d’un autobloquant et des deux boutons « magiques » : track mode et full off. Le « full off » n’est pas une nouveau, il enlève toutes les assistances. Le « track mode » est, lui, une vraie nouveauté. Une fois enclenché, il repousse l’intervention de l’électronique et supprime les aides à la conduites (maintien de file, etc.). C’est surtout, de fait, le bouton du plaisir au quotidien : cela permet d’avoir une auto joueuse sur route sèche comme humide, sans prendre le risque d’être surpris sur une trace de gasoil.
Nous avons aussi pu tester, rapidement, la déclinaison 132 ch en version RF. Aussi étonnant que cela puisse paraître, nous avons trouvé la RF un peu plus bruyante que la version à toit souple. Avec la 132 ch, on a beaucoup moins de puissance dans les tours, mais la Mazda MX-5 reste dynamique et la puissance « suffisante ».
Rappel, la ND 2024 fait à peine 100 kg de plus qu’une NA 115/130 ch des années 90. Il faudra de toute façon faire avec le 132 ch à l’avenir : la version 184 ch ne sera plus disponible l’année prochaine. A allure très soutenue, avec la 184 ch, nous n’avons pas dépassé les 8l/100 km : l’avantage, là aussi de disposer d’un poids ultra contenu. En parallèle, en conduite « pépère », nous n’avons consommé que 6 litres de moyenne avec la 132 ch.
Petit complément, « notre » Mazda MX-5 2024 184 ch était en finition Homura (la plus haut de gamme). Elle disposait en plus d’amortisseurs Bilstein et d’une barre de renfort sous le capot : une configuration au top pour les fans d’exclusivité.
Prix de la Mazda MX-5
Hélas, il est passé le temps où la Mazda MX-5 avait un prix très accessible. Mazda suit la tendance du marché en laissant déraper ses prix.
Conclusion
La MX-5 reste sans concurrence : c’est une très bonne auto et les autres marques ont supprimé déjà ratissé large dans leur offre de produits « plaisir », depuis bien longtemps. Alors, achetez-en une vite !
Les plus
Un look inimitable
Un châssis incomparable
La qualité Mazda
Les moins
Le manque de rangement dans l’habitacle
Cerise sur le gâteau : un essai sur circuit de la première MX-5
La meilleure façon de démontrer la constance de l’ADN MX ? Mettre ses fesses derrière le volant d’une NA en parallèle de la version 2024. Profitez-en pour aller découvrir l’histoire de la première génération de MX-5. Et pas n’importe laquelle : des NA préparées pour la série monotype « Roadster Cup ».
La recette ? Une NA avec quelques modifications : arceau, combinés filetés, radiateur majoré, ligne d’échappement inox, filtre sport et plaquettes tendres. Au final, peu de choses pour une auto déjà très à l’aise d’origine sur circuit.
35 ans après son lancement, la MX-5 n’a pas vieilli et la ND 2024 lui ressemble beaucoup : compacte, agile, équilibrée. La prise en main de la Roadster Cup se fait très naturellement tant l’auto est simple à mener.
Je cours cette année en Roadster Cup et les deux premières courses ont eu lieu à Dijon et à Charade … sous la pluie. Ce qui aurait pu être un calvaire a été plutôt un très grand plaisir tant la tenue de route de la MX-5 est équilibrée. Sur la route et sur circuit, depuis 35 ans, la MX-5 est une machine à se faire plaisir.
Photos : François Bouet
Et si vous êtes fan de MX-5, un avant gout de mon livre à son sujet à venir en Février 2025.
Guillaume Billaroch
