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Essai Peugeot 408

Essai Peugeot 408 GT PHEV 225 : ballerine baroudeuse

Essai Peugeot 408 PHEV 225 : découvrez nos impressions avant de la voir cette ballerine baroudeur envahir nos routes en 2023 !

Partie 3 : l’ essai Peugeot 408 GT PHEV 225

Il est enfin temps de prendre le volant de la nouvelle Peugeot 408. Sans surprise si vous avez lu nos articles jusqu’à présent, c’est en version haut de gamme GT avec moteur hybride PHEV 225 que nous avons eu la chance de la découvrir. Côté couleur, c’est le Bleu Obsession que nous avons choisi. Direction le sud de Barcelone, où la Peugeot 408 GT nous attend, pour une journée entre bord de mer et montagne ! Ne reste qu’à vérifier que son style agressif se retrouve raisonnablement dans les sensations de conduite !

Essai Peugeot 408 GT PHEV 225 Preview

Essai Peugeot 408 :

Vous avez loupé la présentation de la gamme Peugeot 408, ainsi que notre comparatif statique ? Retrouvez nos articles précédents sur le lien suivant :

Essai Peugeot 408 GT PHEV 225 Exterieur 01

Peugeot 408, beauté intérieure

Comme à chaque fois que nous montons dans une voiture, nous essayons d’adapter la position de conduite à notre goût. Avec la Peugeot 408, les réglages sont vite trouvés grâce aux commandes électriques du siège et le réglage manuel du volant. L’intérieur, repris de la Peugeot 308, ne dépayse pas.

Pour ceux qui ne l’ont pas découvert, notons un volant plus large que la précédente génération, une console plus haute mais qui se passe de levier de vitesse. L’assise peut se régler en longueur, sans effet « trou » quand l’avant de l’assise est avancé. L’inclinaison du siège est assez ample, et nous a paru plus adaptée à notre gabarit que sur la Peugeot 508.

Les compteurs sont digitaux, avec effet 3D sur notre version (l’effet peut être désactivé). Il n’y a pas d’affichage tête haute sur les Peugeot équipée du i-cockpit. Pour les personnes ne pouvant pas se passer de leur smartphone, Peugeot a pensé à eux :

  • Un emplacement avec charge à induction sous l’écran (option à 100 €)
  • Un emplacement avec recharge filaire juste au-dessous
  • Un emplacement vertical devant l’accoudoir
  • Un rangement sous l’accoudoir

Silence, un lion peut rugir !

Le tableau de bord est réussi, les matériaux correspondent au niveau de gamme souhaité, et la rangée de commande personnalisable (que Peugeot appelle les i-toggles) est très accessible, même de nuit. Il reste quelques commandes manuelles au-dessous bienvenues. Comme toute hybride qui se respecte, appuyer la bouton Start ne démarre pas directement le moteur, du moins quand les batteries sont pleines, comme c’est le cas pour ce début d’essai. Les vitrages étroits ne facilitent pas la manœuvre, mais le visiopark à 360° (option à 500 €), avec des caméras de qualité, aide à ne pas abîmer les protections plastiques qui ceinturent la ligne.

Trois modes de conduites sont disponibles, mais nous commençons par le mode par défaut. Nous sortons de l’hôtel, de la ville, pour commencer par une portion d’autoroute. Le moteur a démarré entre temps sans se signaler : le silence règne. Ce n’est qu’en sortie de péage, après une légère hésitation sur un appui fort sur la pédale d’accélérateur, que le moteur s’emballe et rugit un peu, contrairement à la sensation qui est assez impressionnante. Une fois la vitesse stabilisée, on retrouve un silence fort appréciable. Une chose est sure : la Peugeot 408 GT est une bonne autoroutière !

La montagne, ça nous gagne !

Avant de sortir de l’autoroute pour aller chercher la montagne, nous déambulons sur des paysages légèrement vallonnés, où la route suit les cours d’eau et les collines. A des vitesses comprises entre 70 et 90 km/h, la Peugeot 408 est dans son élément. Mais alors que sa ligne transpire l’agressivité, c’est plutôt en douceur que nous avons envie de la conduire.

En effet, sa garde au sol enlève un peu de précision à la direction tout en ajoutant un peu de roulis par rapport à la Peugeot 308. Rien de rédhibitoire, mais la sensation tranche avec le style. Une fois ceci acté, la Peugeot 408 reste une très bonne routière, avec une tenue de route de haut niveau, au-dessus de ce que l’on peut trouver chez d’autres marques. La Peugeot 508 peut continuer sa carrière avec moins de craintes, elle reste la plus précise de la gamme.

Peugeot 408, douce derrière la masque de l’agressivité

En ce qui concerne le confort, c’est encore une fois du haut niveau pour la Peugeot 408. Les sièges avant offrent un bon maintient en virage, et ne sont pas trop fermes. Ajouter à cela des suspensions absorbants la majorité des défauts (essieu Pseudo-Mac Pherson à l’avant, multi bras à l’arrière, amortisseurs hydrauliques). Les freins n’ont jamais faibli, quelle que soit la situation (et les routes étaient assez poussiéreuses).

Les essais presse se font en duo, alors nous profitons d’un changement de volant pour nous mettre à l’arrière, sur la portion la plus sinueuse du trajet. En conservant nos réglages à l’avant, il reste assez de place à l’arrière pour les jambes et pour la tête. L’assise est cependant un peu courte et le revêtement un peu glissant. Nous profitons de l’accoudoir central pour ne pas trop glisser. Le trajet sera presque aussi agréable qu’à l’avant, malgré les roues très proches de la banquette. Les suspensions font du bon travail. Et si vous souhaitez travailler à l’arrière, deux prises USB-C sont disponibles mais il manque une tablette pour poser son écran !

Du coffre, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière

Nous avons apprécié le coffre du moteur, mais également le coffre tout court. Tout court est un grand mot, car avec 454 l (notre modèle est équipé du système audio Focal qui réduit le volume de 17 l) il aurait pu accueillir sans peine les accessoires de 4 essayeurs. Comme vous pouvez le voir sur nos clichés, il reste de la place pour plus que 2 valises (format Cabine pour la plus grande des deux). Il y a quelques astuces de rangements pour compléter sa générosité, et un double fond permettant de loger la prise de recharge (400 €). Il faudra juste penser à lui trouver une place le jour des grands départs pour ne pas vider le coffre pendant les étapes de recharges.

Car la puissance du moteur peut dire merci au moteur électrique. En effet, malgré son allure de ballerine baroudeuse, la Peugeot 408 GT PHEV 225 est lourde : 1 706 kg (la version Puretech 130 pèse 1 393 kg). Et même si ça ne se ressent pas, cela a des incidences. Sur notre trajet de 187 km, où nous avons peu utilisé le mode sport, notre consommation moyenne a été de 5,3 l/100 km (à 43 km/h de moyenne). Un peu décevant mais une conduite plus classique pourra mieux faire. Les batteries de la partie électrique étaient à 0 à notre arrivée, nous n’avons pas utilisé le mode récupération d’énergie, un peu trop fort à notre goût.

Parlons argent

De fait, nous avons hâte de tester la Peugeot 408 PureTech 130 pour vérifier la pertinence de l’hybride ! Et voir si c’est elle qui mérite la médaille d’or dans la gamme 408 !
La Peugeot 408 GT PHEV 225 est proposée à partir de 51 400 €, soit 9 600 € de différence avec le moteur seulement thermique. Notre version d’essai ajoute à cela les options suivantes :

  • VisoPark 360° – 500 €
  • Sièges avant chauffants – 200 €
  • Système hifi focal – 850 €
  • Recharge Smartphone par induction – 100 €
  • Chargeur embarqué 7,4 kW – 400 €
  • Pack cuir Nappa Mistral – 2 700 €

Soit un total de 56 150 €.

Les options qui n’étaient pas présentes sont :

  • Pack cuir Nappa Bleu Naboo – 2 900 €
  • Sièges avant électrique, chauffant et massant, dont AGR pour le conducteur – 1 000 €
  • Autres teintes – 650 € sauf Rouge Elixir et Blanc Nacré – 850 €
  • Jantes 20’’ Monolithe – 300 €
  • Pack remorquage – 790 €
  • Pack inviolabilité – 310 €
  • Écrous anti-vol – 50 €
  • Pare-brise teinté acoustique chauffant – 200 €
  • Toit ouvrant électrique – 1 100 €

Soit un total maximum théorique de la Peugeot 408 GT de 60 750 €. Une jolie somme pour une voiture du segment C !

Peugeot 408, pourvu qu’elle soit douce

En résumé, y-aurait-il tromperie sur la marchandise ? La Peugeot 408 présente une ligne acérée, un look agressif et un intérieur sombre. Et pourtant, c’est de la douceur qui ressort de cet essai. Elle n’est pas la Peugeot le plus précise côté direction, la plus vive côté suspension, la plus sportive côté moteur. Elle est cependant homogène et répond bien à l’air du temps et aux envies de la clientèle : une voiture pratique, avec la fibre « écologique » malgré son poids, et un style qui ne passe pas inaperçu. Est-ce que ces qualités en font la meilleure des Peugeot du moment ? Pour nous oui, si nous mettons de côté le surcoût et le surpoids de l’hybride !

Crédits photos : Guillaume AGEZ

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Retrouvez nos clichés de cet essais ci-dessous :

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