Le Nouvel Automobiliste
Essai Volkswagen Taigo TSI 110 Style Vert Visual

Se mettre au vert en Volkswagen Taigo TSI 110 DSG7 : essai du petit SUV coupé

Des voitures vertes, nous n’en croisons pas si souvent, et généralement, les verts de ces voitures sont plutôt discrets, à l’image du « British Green » de la Mini Cooper, par exemple. Alors quand une marque, comme Volkswagen, de surcroît, propose une teinte aussi particulière que celle que vous verrez sur nos photos… eh bien, cela nous interpelle. Voici le Volkswagen Taigo Vert Visual. Mais peu importe sa couleur : c’est bel et bien pour jauger de ses qualités intrinsèques que nous avons souhaité l’essayer. Nous avons ainsi testé sa version « cœur de gamme », dotée du moteur essence 1.0 TSI de 110 ch et de la boîte de vitesse à double embrayage DSG7.

Essai Volkswagen Taigo TSI 110 Style Vert Visual

Essai Volkswagen Taigo TSI 110 DSG7 : celui qui rend les Polo et T-Cross verts de rage

Mine de rien, les modèles d’entrée de gamme se sont multipliés, chez Volkswagen, ces dernières années. Si nous faisons abstraction de la e-Up, quatre modèles représentent le constructeur allemand sur le segment B : la Polo, pour rivaliser avec les Clio et 208, le T-Cross, pour donner du fil à retordre aux Captur et 2008, le T-Roc, un peu plus haut-de-gamme et maintenant, le Taigo.

Le Volkswagen Taigo a de quoi inquiéter ses consœurs, car il correspond parfaitement aux tendances du moment. Déjà, c’est un SUV, contrairement à la Polo qui fait office de sage berline citadine. En plus, c’est un SUV « coupé » ; comprenez ayant une chute de toit plus inclinée que d’habitude, loin du format rectiligne d’un T-Cross… et peut-être plus séduisant.

Commercialisé depuis le début de l’année, le Taigo semble pourtant être une « vieille » connaissance. Et pour cause : il a été présenté en 2020 et était initialement destiné au marché brésilien, où il est diffusé sous le nom de « Nivus ». Pour l’Europe, il est fabriqué en Espagne sur la plateforme « MQB A0 », réservée aux « petites » voitures du groupe Volkswagen, comme les Polo et T-Cross (tandis que le T-Roc est basé sur la plateforme MQB « tout court », la même que celle de la Golf).

La signature lumineuse du Volkswagen Taigo, à l’avant comme à l’arrière, est simple mais agréable. C’est, en tout cas, l’une des premières Volkswagen à bénéficier d’un « bandeau de LED » entre les phares, à l’avant.


Esthétiquement, le Volkswagen Taigo ne propose pas un design d’une modernité folle. Pour autant, il est plutôt élégant, et la finesse de ses lignes le rend moins ostentatoire que d’autres SUV. Il est d’ailleurs relativement bas (il mesure seulement 1,51 mètre de haut, pour 4,27 mètres de long et 1,75 mètre de large). Son design est ainsi agréable et devrait bien vieillir, comme la majorité des modèles de Volkswagen. Il est proposé dans 8 teintes de carrosserie, dont 5 métallisées et dont le Vert Visual de notre modèle d’essai.

Pour son Taigo, Volkswagen vise les 9 000 ventes en 2022 et les 14 000 ventes / an à partir de 2023. Des chiffres similaires à ceux du T-Cross, sur un marché (celui des SUV urbains) qui a représenté 21 % des immatriculations en France en 2021, avec 348 000 vé­hicules mis à la route.

Essai Volkswagen Taigo TSI 110 DSG7 : classe… verte ?

Le Volkswagen Taigo reprend la planche de bord des Polo et T-Cross. Comme eux, il se dote d’un « bandeau », personnalisable, qui occupe toute la largeur de la planche de bord. Ainsi, ce bandeau peut être couleur carrosserie et, en l’occurrence, sur notre modèle d’essai, il est vert ! Les possibilités de personnalisation évoluent selon les niveaux de finition, au nombre de 3 (« Life », « R-Line » et « Style » – « Style » étant la finition la plus « chic », et celle de « notre » Taigo).

Si les assemblages sont bons, il y a toujours cette petite déception de constater que les plastiques sont durs bien que, entendons-nous bien, nous ne passons pas notre temps à les palper ! Ils devraient au moins avoir le mérite de traverser les années décemment… Même si nous pouvons nous questionner en voyant les plastiques et la sellerie clairs du Volkswagen Taigo que nous avons essayé. D’autres habillages intérieurs sont disponibles. Toutefois, il est agréable, selon nous, de constater qu’il existe, encore aujourd’hui, des ambiances d’habitacles claires !

Passées ces considérations esthétiques et tactiles, le Volkswagen Taigo reçoit toute la connectique que nous sommes en droit d’attendre dans une voiture de 2022. L’écran tactile central, de 8 pouces, est couplé à une instrumentation digitale derrière le volant. Le chargeur de portable à induction ainsi que les ports USB-C, à l’avant comme à l’arrière, font également partie de la dotation de notre Taigo d’essai.

Taigo qui, au demeurant, offre une place étonnante à l’arrière : la chute de toit prononcée aurait pu nous faire craindre une habitabilité réduite. Finalement, la garde au toit est bonne, même pour un passager de plus d’1,80 m, et l’espace aux jambes l’est également. Le volume du coffre, quant à lui, est de 438 litres. Un volume correct : à titre de comparaison, un Volkswagen T-Cross, plus carré, cube à 455 dm3 (maximum, avec la banquette coulissante). Un T-Roc, qui fait presque la même taille, dispose d’un volume de 445 litres, tandis qu’un Peugeot 2008 affiche 405 litres. Le Volkswagen Taigo semble ainsi être un bon allier pour les petites familles : voyons voir à présent ce qu’il en est sur la route.

Essai Volkswagen Taigo TSI 110 Style Vert Visual

Essai Volkswagen Taigo TSI 110 DSG7 : vert(ueux) ?

Symbole de notre époque, le Volkswagen Taigo ne carbure qu’au sans-plomb. Il propose ainsi 3 moteurs de 95, 110 et 150 cheveux.  C’est avec son moteur 1.0 TSI 3 cylindres de 110 ch que nous avons eu l’occasion de tester ce Taigo : une version qui devrait représenter l’essentiel des ventes. Avec 110 ch pour 1 260 kg, le SUV Volkswagen offre un rapport poids / puissance intéressant, qui se ressent à la conduite. A aucun moment, nous n’avons l’impression de manquer de puissance, même lors des dépassements. Il faudra tout de même vérifier si, avec quatre ou cinq passagers et un coffre plein, il en est de même.


Néanmoins, le Volkswagen Taigo pourra sans doute compter sur son excellente boîte DSG7. Bien étagée, elle passe les rapports sans à-coup et sait se plier aux « envies » du pilote. Elle est ainsi capable, en mode « Eco », de venir très rapidement se « placer » sur le rapport le plus efficient. En mode « Sport », elle peut rétrograder sans problème. Car oui, « notre » Taigo dispose de trois modes de conduite (Normal, Sport et Eco).

C’est toujours amusant de constater que, même sur une voiture de « seulement » 110 ch, nous pouvons percevoir des différences entre ces modes. Le « Sport » dispose ainsi d’une commande de direction plus ferme, et renforce, dans l’habitacle, le bruit du moteur. Les différences entre « Normal » et « Eco », qui cantonnent le Taigo à de (très) bas régimes pour abaisser la consommation, sont plus ténues ; le mode « Eco » ne proposant pas, par exemple, un frein moteur très marqué.

Il n’empêche que, quelque-soit le réglage choisi, le Volkswagen Taigo se montre sympathique à mener. Il présente quoi qu’il en soit une direction plutôt précise (nous l’aurions aimée plus « directe » cependant), une prise de roulis maîtrisée dans les virages et, c’est à souligner sur une Volkswagen, un confort de suspensions satisfaisant. Ajoutez à cela des consommations maîtrisées (sur notre parcours, composé majoritairement d’autoroutes et de voies rapides, nous avons relevé une consommation mixte de 6 litres aux 100 kilomètres), et le Taigo assure pleinement sa vocation de « petit » véhicule polyvalent.

L’ergonomie bien pensée de l’intérieur est aussi à ranger du côté des bons points. Nous regretterons néanmoins le fait que nous ne pouvons pas, par exemple, « dédoubler » l’affichage du GPS de l’écran tactile central sur l’instrumentation digitale derrière le volant (il faut choisir). A ce propos, le GPS n’offre pas une lisibilité très satisfaisante (la faute à un rendu des routes un peu grossier) ni même une très bonne réactivité. Les commandes de climatisation tactiles, pas désagréables, demandent toutefois un petit temps d’adaptation. Pas de quoi, cela dit, enlever la bonne image que nous nous faisons de ce Volkswagen Taigo à son volant.

Prix et équipements Volkswagen Taigo TSI 110 DSG7 : de quoi être vert ?

Disponible en trois finitions (« Life », « R-Line » et « Style »), le Volkswagen Taigo affiche, dès le premier niveau de gamme, le « digital cockpit », l’écran tactile de 8 pouces, deux interfaces USB-C à l’avant, le régulateur de vitesse adaptatif ou même encore l’assistant de conduite autonome. La version R-Line ajoute des boucliers avant et arrière retravaillés (cette finition étant typée « sport ») ainsi que les jantes de 17 pouces, la caméra de recul, les phares à LED à éclairage matriciel ou l’accès mains libres. Enfin, la version Style, équivalent « chic » de la R-Line, s’en démarque notamment par des rampes de pavillon argent.

Essai Volkswagen Taigo TSI 110 Style Vert Visual


En termes de tarifs, le Taigo oscille de 23 850 à 32 360 euros. « Notre » modèle d’essai s’échange pour 30 740 euros. C’est… Moins cher, qu’un T-Cross qui démarre à 24 035 euros. En finition équivalente à la nôtre, un T-Cross coûte 30 530 euros… mais est moins bien équipé. Le Taigo est également moins cher comparé à un Volkswagen T-Roc ou à un Peugeot 2008 PureTech 130 ch GT EAT8 qui, lui, s’affiche à 32 050 euros. Un Ford Puma, quant à lui, demande 31 400 euros en version haut-de-gamme ST-Line X essence de 125 ch. En somme, le Volkswagen Taigo a un bon rapport qualité / prix !

Attachant, avec sa couleur verte (qui ne plaira probablement pas à tout le monde) et son intérieur clair, le Volkswagen Taigo que nous avions à l’essai a su nous convaincre. Si nous pouvons lui reprocher un design un brin fade, le Taigo répond très largement aux attentes que peut avoir une petite famille d’une telle voiture. Il offre par ailleurs un comportement routier très sain, un bon niveau d’équipement et est, à l’heure actuelle, le seul « SUV coupé » proposé sur le segment B. Surtout que, si vous avez des doutes, Volkswagen a lancé avec son Taigo le « forfait Flexibilité » : un peu plus cher qu’une LOA ou LDD classique, il permet en revanche de restituer la voiture à n’importe quel moment !


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