Le Nouvel Automobiliste
Essai BMW Série 2 Coupé 220i 2022

Essai BMW Série 2 Coupé 220i 2022 : de l’essence et du sens ?

Ce n’est pas si facile d’essayer une BMW Série 2 Coupé. Déjà, il faut convaincre le service presse de BMW de vous la prêter. Ensuite, il convient de rester objectif en la testant. Jugez plutôt : un coupé, propulsion, avec un long capot comme le sien, forcément, cela parle à nos cœurs de passionnés. Peut-être même un peu trop, si bien que ne pas regarder cette « 220i » avec émoi relève de l’exploit. Mais nous n’allons pas nous laisser amadouer si simplement.

Essai BMW Série 2 Coupé 220i 2022

Essai BMW Série 2 Coupé 220i 2022 : un design démonstratif

Il y a quelques mois, à l’occasion de la présentation de la nouvelle BMW Série 2 Coupé, nous avions fait une émission sur notre chaîne Twitch intitulée : « c’est quoi, une vraie BM’ ? ». Plusieurs définitions ont évidemment été données. Mais c’est vrai que, naturellement, la « vraie BM’ », nous l’imaginons comme cela. Comme cette 220i.

Il faut dire que la firme à l’hélice a une longue tradition de coupés derrière elle, à travers la Série 3 notamment. Mais comme celle-ci a grandi (elle est même devenue Série 4) et s’est embourgeoisée, cela a « libéré de la place » pour un modèle plus compact. Déjà, en 2007, la Série 1 Coupé faisait tourner les têtes. Il y a eu ensuite sa remplaçante, en 2013 – 2014, nommée Série 2, qui était toujours un joli petit coupé (aussi disponible en cabriolet). Depuis le début de l’année, BMW commercialise la nouvelle Série 2 Coupé, qui n’existe(ra) pas en version découvrable.

La silhouette demeure intacte (long capot, cockpit reculé et arrière trapu), mais la longueur augmente (pour passer à 4,54 mètres, soit plus de 10 centimètres de gagnés). D’ailleurs, contrairement à l’ancienne, la nouvelle BMW Série 2 Coupé n’est pas basée sur la Série 1, mais sur la Série… 4 (d’où le fait que cela soit une propulsion). Et elle affiche un style encore plus exubérant que cette dernière. Certes, les « naseaux » sont ici de taille raisonnable. Pour le reste, néanmoins, la Série 2 Coupé ne fait pas dans la demi-mesure.

Le bouclier est « anguleux », même sans pack sport « M », le capot nervuré, les jantes (optionnelles, de 19 pouces) hyper-travaillées… Les phares (full-LED) peuvent même intégrer, en leur sein, une « lamelle » de couleur or. Dans l’équipe du Nouvel Automobiliste, il y a ceux qui trouvent cela « kéké au possible » et ceux qui… aiment bien, parce que ça sied totalement à la philosophie de la voiture, un brin « m’as-tu vu ». Un côté « m’as-tu vu » qui peut donc être encore davantage travaillé avec les différentes possibilités de personnalisation. Si les jantes sont belles, dommage, à ce sujet, que les teintes de carrosserie soient si peu nombreuses (seulement 6 au catalogue).

Essai BMW Série 2 Coupé 220i 2022

Essai BMW Série 2 Coupé 220i 2022 : un intérieur de Série 4

Cette considération est plus personnelle, et relève des « goûts et des couleurs » de chacun, mais nous nous accordons, au Nouvel Automobiliste, pour dire qu’une « vraie BM’ » a un intérieur couleur camel. Et, bingo, « notre » BMW Série 2 Coupé 220i a un intérieur couleur camel ! C’est agréable, parfois, de voir autre chose que des habitacles noirs. D’autant que cela contribue aussi à rendre l’intérieur de cette Série 2 plus chaleureux. La planche de bord est issue de la Série 4 qui, elle-même, partage bon nombre d’éléments avec les BMW actuelles. Nous nous retrouvons donc en terrain connu.

La boîte automatique (ZF, 8 rapports) est de série. Face au conducteur, une instrumentation numérique de 12,3 pouces.

Pour l’exclusivité, nous repasserons. En revanche, pour l’ergonomie, nous sommes gagnants puisque tout tombe sous les doigts. La navigation au sein de l’écran central est agréable et plutôt facile à prendre en main, en sachant que cet écran (tactile) peut aussi être contrôlé via la molette iDrive, qui fait merveille. A noter que BMW vient de mettre à jour l’intérieur de sa Série 2 Coupé, qui reçoit désormais d’office le double écran incurvé des Série 3 et 4. C’est ballot pour les récents possesseurs / acquéreurs de la voiture !

Sans surprise, l’espace est compté à l’arrière. Plus que le manque de place pour les genoux, c’est la faible garde au toit qui gênera les grands gabarits.

Globalement, on prend vite ses marques et l’assise basse donne irrémédiablement envie de démarrer. Car c’est un fait, nous sommes mieux derrière le volant de cette BMW 220i plutôt que derrière le siège conducteur, où l’espace, coupé oblige, est compté. Avec un volume de 390 l, le coffre, sans offrir une capacité spectaculaire, est plutôt correct. Il permet en tout cas d’accueillir sans problème un essayeur du Nouvel Automobiliste !

Essai BMW Série 2 220i 2022 : intéressante à conduire… et frustrante à la fois !

Trêve de bavardages : actionnons le bouton Start ! La plateforme de Série 3 / Série 4 fait que cette BMW Série 2 Coupé hérite de leurs motorisations, implantées « longitudinalement », et est une propulsion. Un tableau qui donne le sourire, même lorsqu’il s’agit d’essayer la Série 2 Coupé en version « quasi » entrée de gamme, mue par un 2.0 4 cylindres Turbo développant 184 ch et 300 Nm de couple. Ainsi propulsée, elle est capable d’atteindre les 0 à 100 km/h en 7,5 secondes.

Pas mal, quand même ! Les accélérations sont énergiques, tout comme les reprises, le bruit du moteur (plutôt) sympathique… En plus, la boîte automatique ZF à 8 rapports avec palettes au volant fait très bien son travail : nous ne sentons absolument pas les changements de vitesses. La tenue de route est d’une précision extrême, tandis que les suspensions sont même confortables ! Celles-ci « trahissent », à vrai dire, les réelles intentions de la BMW Série 2 Coupé. Si son style extérieur démonstratif peut laisser penser le contraire, la « 220i » préfère une conduite coulée.

La « rondeur » de son moteur atteste elle aussi du comportement calme et rassurant de « notre » Série 2 Coupé d’essai. Et il n’y a pas de mal à cela ! Simplement, au vu de ce que laissent présager sa direction (précise), sa tenue de route (chirurgicale) et sa transmission (propulsion), nous n’aurions pas été contre un peu plus de sportivité ! Surtout en considérant que pour ce faire, il faut d’office s’intéresser à la BMW M240i, bien plus puissante (374 ch) et bien plus chère ; BMW ne proposant pas de modèle intermédiaire.

La gamme, à ce propos, est composée d’une version 218i (156 ch), 220i (184 ch) et M240i (374 ch, disponible en option avec la transmission intégrale), en attendant une M2 encore plus puissante. Une version Diesel, avec la 220d de 190 ch, est aussi à l’affiche. Les prix, quant à eux, oscillent entre 39 950 euros (218i, finition de base) et 61 550 euros (M240i xDrive). Notre modèle d’essai, hors options, coûte 43 610 euros.

Difficile, en l’espèce, de trouver des concurrentes à la BMW Série 2 Coupé. Il y aurait bien la Mercedes CLA, mais celle-ci (plus grande, et dotée de 4 portes) « boxe » plutôt avec la BMW Série 2 Gran Coupé, et est une « simple » traction. Il conviendrait de regarder dans la catégorie supérieure, du côté des Audi A5 et… BMW Série 4, notamment. Celles-ci sont, en toute logique, plus chères, plus lourdes mais aussi plus richement dotées et plus puissantes.

Essai BMW Série 2 Coupé 220i 2022 : en conclusion

De l’essence, la nouvelle BMW Série 2 Coupé en consomme à n’en point douter, puisque la quasi-totalité de ses moteurs carburent au sans-plomb. A-t-elle pour autant du sens ? Nous pourrions en débattre pendant longtemps, puisque évoquer la Série 2 Coupé 2022 revient presque à parler de l’essence même de la passion automobile. Faut-il d’ailleurs accorder du sens à tout ce que l’on fait et à toutes les voitures ? Vaste question !

Du sens, la BMW Série 2 Coupé en a au regard de la longue tradition de coupés munichois. Son long capot et sa transmission propulsion vont effectivement dans le sens de la tradition… mais vont-ils pour autant dans le sens de l’histoire ? Cette « 220i » sera probablement l’une des dernières de son espèce, avec son absence d’électrification et ses motorisations 100 % thermiques. Elle est par ailleurs un modèle « passion », puisque vous pourrez assurément trouver plus vertueux, plus pratique et moins cher. Le sens ou la passion, à vous de choisir !

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