Le Nouvel Automobiliste
Hyundai i20 N-Line

Essai gamme Hyundai N-Line : Le look avant tout.

Le constructeur coréen Hyundai voit ses efforts porter ses fruits. Un titre en WRC, une 7ème place parmi les constructeurs généralistes (avec « seulement » 10 ans d’ancienneté sur le marché Français) ainsi que de récents modèles qui ont su se démarquer, tels que la Ioniq 5 ou encore le nouveau Tucson. Mais aujourd’hui, c’est l’intérêt de la finition N-Line sur la gamme, que le constructeur a souhaité nous mettre en avant. Réel intérêt ou simple étiquette marketing ?

Hyundai i20 N Line T GDi 100ch BVA7 Profil

I20 : la mini star des villes

Hyundai nous rappelle que la finition N-Line parcours l’ensemble de sa gamme, au contraire des variantes sportives N, spécifiques aux i20, i30 et Kona (oui mais hors de France) et constituent une finition à part entière. Mais en fonction du véhicule ciblé, les spécifiés peuvent différer.

Sur la citadine i20 par exemple, la finition N-Line Creative lui ajoute différents éléments tels qu’un bouclier avant texturé, des jantes de 17 pouces spécifiques ou encore un bouclier arrière avec double sortie d’échappement.

La puce s’équipe également d’un échappement à clapets… mais pas actif. Il faudra donc composer avec ce son rauque et plutôt flatteur, dans la durée.

Hyundai i20 N Line T GDi 100ch BVA7 Face arriere

Sur notre véhicule d’essai, le covering permet à cette i20 de se fondre dans la masse (ironie, hein) mais reste spécifique à ce modèle d’essai. Il existe une finition spéciale N-Line Michel Vaillant, disposant de stickers assez discrets, limitée à 500 exemplaires. Le hic (ou pas), c’est qu’elle affiche déjà sold-out !

A l’intérieur, cette i20 N-Line reçoit quelques touches sportivité, avec un beau volant issu de la i30N, des sièges sport ainsi qu’un pommeau de levier de vitesses spécifiques et des insert rouges ici ou là. Suffisant pour la distinguer des autres finitions sans pour autant révolutionner l’intérieur.

Sous le capot, seul le traditionnel 1.0 T-GDi développant 100ch, doté de l’hybridation légère de 48V est proposé. Ce dernier peut être associé à une BVM 6 rapports comme la boîte double embrayage à 7 rapports, pour un surcoût de 1300 euros.

Pour l’occasion, le constructeur nous avait préparé un tracé sinueux situé dans les Vosges afin d’exploiter les capacités de sa gamme. La i20 restera le petit coup de coeur car sans être une sportive (on parle d’un 0 à 100km/h en 11,4s), elle dispose d’une base saine avec un train avant se plaçant bien et un train arrière que vous ne trimballerez pas comme un sac à dos.

Mais cette motorisation souffre d’un handicap créé par la boîte automatique, cette dernière manquant de réactivité lorsque l’on doit faire tomber des rapports, comme de douceur une fois qu’elle a compris ce qu’on lui demandait. Basculer en mode manuel avec les palettes au volant est une solution de contournement qui permet à la i20 de se montrer plus convaincante mais dans ce cas, autant opter pour la boîte manuelle à 6 rapports.

Une motorisation un peu plus pêchue aurait été également la bienvenue pour cette finition, d’autant que la sonorité à l’échappement donne envie de monter dans les tours.

Toujours est-il qu’au quotidien, la i20 saura se montrer pratique avec un bon volume de coffre (352l), bien équipée dans cette finition (peu d’option en dehors du toit contrasté noir à 400 euros ou du GPS à 990 euros) et avec que le prix d’appel assez intéressant de 22 500 euros.

En effet, à finition et motorisation égales, la Peugeot 208 se négocie à partir de 24 150 euros pour une dotation en équipements sensiblement similaire (en finition GT avec Puretech 100 EAT 8) et Renault Clio à partir de 23 150 euros (RS Line avec TCe 90ch).

Quid du reste de la gamme ?

Côté SUV urbain, le Kona arbore une parure plus affirmée en finition N-Line, lui permettant de se démarquer réellement des autres finitions et se décline en 2 versions milieu et haut de gamme : N-Line Creative et N-Line Executive pour des tarifs respectifs de 26 400 et 29 450 euros.

Les modifications s’effectuent également à l’intérieur avec quelques surpiqûres et inserts décoratifs spécifiques. Si le Kona se montre toujours légèrement ferme, ce côté est compensé par des sièges typés sports (spécifiques à la finition haut de gamme N-Line Executive), enveloppants et plus moelleux que ceux de la i20.

Côté comportement, le Kona N-Line n’est associé qu’au même bloc moteur disponible sur la i20 N-Line (le 1.0 T-GDi), mais dont la puissance est portée à 120ch. Il s’agit du seul moteur essence disponible et malheureusement, le SUV est pénalisé part un surpoids de 330 kg, donnant des performances similaires à la i20.

Cela reste sain niveau comportement, un poil joueur mais l’ensemble manque de coffre dans les hauts régimes même si la boîte manuelle 6 rapports permet d’atténuer légèrement cet effet. L’intérêt d’une telle finition n’est que purement esthétique et orientée confort.

Enfin, sur le grand-frère Tucson, les distinctions sont plus subtiles avec cette finition N-Line, le style du SUV étant déjà bien marqué. Cette fois-ci, la finition N-Line n’est associée qu’à du haut de gamme, avec les mêmes éléments distinctifs (design extérieur et intérieur) mais n’est pas limitée à un seul bloc moteur.

Il est possible cette fois-ci, d’opter pour de l’hybridation 230 ch ou 265 ch HTRAC qui conviendront mieux à un tel véhicule. Brièvement, ce n’est pas un hasard si le Tucson connaît un certain succès avec une bonne qualité de finition, des aspects pratiques ainsi qu’un bon comportement routier.

En soi, l’existence d’une telle finition n’est plus à remettre en question. En effet, Hyundai projette un mix de 20% sur i20, 25% sur le Kona ainsi que 50% pour le Tucson. La clientèle est effectivement friande de ce genre car n’étant pas soumise à une motorisation sportive et chère.

Hyundai aurait tort de s’en priver et pour les plus exigeants, il est possible de trouver un compromis esthétique / confort / performances, chez la concurrence comme Ford, avec sa gamme ST-Line.

Dans l’ensemble, les modèles essayés représentent déjà de bons compromis qualité / prix / équipements, hors finition N-Line. Le choix de celle-ci ne sera finalement que dictée par une envie esthétique bien qu’en fonction du véhicule choisi, cela soit plus ou moins prononcé. Si vous souhaitez toutefois disposer de motorisations plus puissantes, seul le Tucson en propose, le reste de la gamme n’étant associé qu’à un seul bloc moteur sinon il reste la concurrence chez Ford ou Peugeot.

Hyundai i20 N-Line

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