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Essai Renault Kangoo

Essai Renault Kangoo TCe130 Intens : le goo du changement

Le Renault Kangoo se transforme, et nous avons voulu vérifier si il avait le même goo !

Jamais deux sans trois : le nouveau Renault Kangoo est arrivé. Fini le fun, les rondeurs : le nom reste, la philosophie change. Le Renault Kangoo était né sous une bonne étoile, il est désormais conçu dès le départ avec un constructeur à l’étoile : Mercedes-Benz ! Un peu plus de sérieux donc, mais la fonction de base reste : déplacer 5 personnes dans un maximum de volume pour un prix contenu. Est-ce suffisant pour répondre à tous les besoins des familles ? Voire remplacer les monospaces en voie de disparition ? 

Essai Renault Kangoo Exterieur 07

Renault Kangoo : le changement, c’est maintenant !

Nous vous rassurons, nous n’allons pas réécrire ce que vous avez déjà lu dans nos articles précédents, où nous vous avons tout dit sur la présentation du nouveau Renault Kangoo et ses tarifs. Si vous êtes pressé de le commander, vous n’aurez que 5 choix. La finition Zen est associée aux moteurs 1.3 TCE 100 ch (25 150 €) et 1.5 Blue dCi 95 ch (26 150 €). C’est le même moteur diesel qui est associé à la finition Intens (27 650 €) complété depuis peu par le Blue dCi 115 ch (28 650 €). Dans cette finition, c’est un autre moteur essence qui prend le relai : le 1.3 TCe 130 ch (28 150 €). . C’est cette association qui est l’objet de notre essai. Il faudra être patient pour la boite EDC et un diesel plus accessible (75 ch). La motorisation électrique est attendue pour 2022.

Brochure Kangoo Page 09
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Il y a un peu plus de choix sur les couleurs, le blanc minéral est proposé en base, le Gris Urban (opaque) en variante accessible contre 300 € et, contre 650 €, vous aurez le choix de peintures métallisées nommées Gris Highland, Gris Cassiopée, Noir Métal, Rouge Carmin et Brun Terracotta. Cette dernière étant la couleur de notre modèle du jour. Pas très gai comme nuancier ! Il devait être complété en fin d’année 2021 avec un Bleu Sodalite, il n’est toujours pas proposé en ce début d’année 2022.

C’est pareil à l’intérieur. La planche de bord reprend l’architecture et un peu le style du Renault Captur. Outre le Volant et les commandes de climatisation, on y trouve l’idée d’un bandeau décoratif horizontal. Mais ici pas de matériaux coloré, nous avons un revêtement simili-bois quelle que soit la finition ! Comme la Renault Talisman… Initiale Paris. Tout ça a certainement une logique quelque part ! Nous pensons l’avoir trouvé : est-ce parce qu’il est facile de charger du bois dans le Renault Kangoo ? 

Essai Renault Kangoo Tableau de Bord 02

Croix de bois, croix de fer…

Il est quand même étrange de retrouver ce matériau se voulant « premium » dans un intérieur de ludospace. D’autant plus que ce qu’il se passe autour n’est pas parfait. Les plastiques sont durs, ce n’est pas une surprise, mais ils présentent presque bien. Presque car les défauts s’accumulent autour de la console centrale :

  • Les joints de moulage du plastique sont visibles,
  • L’ajustement en 3 parties du bandeaux simili-bois est loin d’être parfait,
  • Même remarque pour la baguette chromée qui souligne le simili-bois
  • Le laquage ceinturant le levier de vitesse est déjà rayé à droite du petit vide poche

Comme dirait presque Zazie, Ça fait mal et ça fait pas rien pour l’œil et ça fait craindre un vieillissement prématuré. 

Pour autant l’ensemble est flatteur, sobre, mais bien dessiné. Et bien que le Renault Kangoo soit basé sur la plate-forme CMF1 des Renault Mégane, Scénic, Talisman et Espace, il a eu la bonne idée de reprendre l’ergonomie de la plate-forme CMF-B des Renault Clio et Captur. Tout n’est pas centralisé via l’écran et les vrais commodos sont de retour, que ce soit pour contrôler la température comme le maintien en ligne par exemple. Malheureusement, la fameux satellite Renault est aussi repris de ces modèles, et nous aurions tendance à dire sur ce point : c’était mieux avant !

C’est l’heure d’y goo-ter

S’asseoir au volant du Renault Kangoo nous donne cependant l’impression de retomber en enfance : on se sent tout petit au milieu de ce volume immense. Les réglages manuels des sièges permettent de trouver une bonne position très facilement. Et pour celles et ceux qui aiment conduire en position haute, c’est possible en restant toujours très éloigné du pavillon (104 cm de garde au toit) ! Cette version est équipée de la fameuse carte main libre Renault et on démarre par le bouton start. Renault se-serait-il trompé en nous donnant un modèle électrique ?

Et non : le moteur se fait très discret. Il est d’autant plus surprenant qu’en parcours urbain, le moteur s’exprime de façon très ronde, très coupleuse. Renault se-serait-il trompé en nous donnant un modèle diesel ? Toujours pas, nous avons bien le 1.3 TCe  130. Et comme nous l’avions exprimé lors de notre essai du Renault Kadjar restylé 1.3 TCe 140, il est très proche de l’agrément d’un diesel. Avec 240 Nm à 1 500 tr/min, il s’approche en effet des 260 Nm à 1750 tr/min de la version 1.5 Blue dCi 95.

Essai Renault Kangoo Moteur

Des chiffres qui expliquent donc la vivacité du Renault Kangoo en ville, bien aidé par la boite manuelle à 6 rapports qui se manipule sans effort, d’autant plus que le couple limite notre intervention pour changer de rapport ! Le volant se fait léger sans être flou, et facilite les manœuvres dans les petites rues des villes. Car il n’est pas petit le nouveau Renault Kangoo, d’autant que le diamètre de braquage déçoit un peu (11,31 m entre trottoir, c’est un peu plus qu’un Citroën Berlingo qui annonce 11 m tout rond !). Heureusement, les détecteurs de distances surveillent (avec 3 mélodies de bips au choix) accompagnés d’une caméra de recul, car le Renault Kangoo a encore grossi : 4,486 x 1,919 m, contre 4,304 x 1,829 m pour la version précédente ! Rappelons que le tout premier Renault Kangoo mesurait 3,995 x 1,663 m. Mais finalement nous ne sommes pas très loin d’un Citroën Berlingo qui propose aujourd’hui 4,403 x 1,921 m d’emprise au sol.

Essai Renault Kangoo Dimensions
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Avant la plage, le pavé

Nous n’avons pas jeté de pavé dans la marre, mais nous avons roulé dessus, notamment autour de la place Concorde qui attend sa rénovation. Sans faire de miracle, les ondulations des pavés sont bien absorbés et n’entravent pas le confort. Les sièges sont plutôt fermes pourtant, surtout le dossier, mais le confort reste de bon niveau en ville. Mieux, alors que la présentation des matériaux nous a déçu, le mobilier n’a émis aucun grincement. Même le bras support téléphone (100 €), qui est pourtant amovible, n’a pas émis le moindre son suspect.

Il propose deux emplacements possibles de part et d’autre des compteurs, avec des prises USB-A cachées dans le rangement de la casquette. Une réserve permet d’y glisser le câble sans l’abimer. Bien que droitier, nous avons préféré le positionner à gauche, car il ne vient pas masquer la vue vers l’avant. Il faut dire que le montant A est très (très) épais et qu’il s’est avancé d’une vingtaine de centimètres en changeant de génération. Forcément, il gène un peu la visibilité à l’approche des ronds-points ou des passages piétons, qui sont très facilement masqués (même hors COVID). Il y a bien sûr un petit fenestron devant le rétroviseur. Le Citroën Berlingo et ses cousins font pareil sur ce point là !

Là où les ludospaces de Stellantis font mieux, ce sont les rangements. Point de console géante ni de modutop offrant 92 litres de rangement associé à un toit panoramique si bien décrit par Éric dans son essai de la version courte du Toyota ProAce City Verso. Il faudra se contenter d’une capucine de 19,4 l, une console centrale avec l’emplacement de charge à induction pour le téléphone, le frein à main, 2 porte-gobelets, un accoudoir avec rangement de 2,7 l. Et pour les passagers arrière, cette console regroupe un petit rangement, 2 prises USB-A qui complètent 2 petits vides poches de 0,6 l et 2 poches à aumônière.

Il n’y a aucun porte-gobelet à l’arrière en l’absence de tablette au dos des sièges (100 €, depuis l’essai, l’option a été intégrée en série). C’est un peu chiche en rangement pour une voiture destinée aux familles. La plate-forme CMF-1 permet pourtant d’ajouter des coffres de sol.

Dé-goo du rangement

Pourtant, il y en a un sous les pieds du passager, mais il accueille les outils pour changer une roue. En attendant de voir si la version avec frein automatique libère un peu plus de rangement, il faudra se contenter d’un rangement fermé au-dessus des compteurs, qui cachent 2 prises USB-A et d’un rangement ouvert au centre. Nous avons pu y ranger notre IPad Pro, mais il sera visible de tous. La boite à gants est quant à elle fidèle au tiroir, bien pratique avec ses 7 l de contenance ! Les contre-portes peuvent accueillir une bouteille format 1,5 l et d’autres bibelots, voire biberons. 

Mais le plus grand rangement se trouve derrière les passagers : 775 l annoncé pour le coffre. Il est de forme régulière, sans creux ni obstacle. Seules les glissières en fond de coffre viennent le réduire de quelques centimètres, mais c’est pour mieux ranger la plage rigide. Elle aurait d’ailleurs pu être mieux pensée, il faut forcer pour la relever et charger le coffre sans qu’elle ne retombe. Nous ne comprenons pas pourquoi Renault ne l’a pas prévue un peu plus haute, ça n’aurait pas eu d’impact sur la visibilité.

Autre manque : pas de position intermédiaire sur la hauteur possible. Peut-être à cause des 2 petits rangements fermés verticaux de part et d’autre du coffre ? Hélas, ils ne sont pas assez hauts pour accueillir un triangle de secours ! Y-a-il encore des points négatifs sur le coffre du Renault Kangoo ? Oui ! Sur les ludospaces, le hayon est très grand et il manque une lunette ouvrante indépendante, que proposent ses concurrents français. Renault aurait pu au moins récupérer le système du double accès de feu Renault Modus ! 

Le goo de la famille

La modularité de la banquette arrière est simple : 1/3 2/3 ! Pour la rabattre, on ne trouve pas le système one-touch qui s’est généralisé sur les familiales Renault, système qui permet de rabattre la banquette depuis le coffre en un geste. Pour les plus grands conducteurs qui ont reculé leur siège avant, il faudra penser à les avancer pour permettre au dossier de se rabattre à plat. Ne pensez pas les reculer à nouveau pour conduire : vous ne pourrez pas!  La profondeur du coffre passe de 101 à près de 180 cm (nous avons sorti notre mètre). Renault communique sur le siège passager rabattable pour augmenter le longueur de chargement à 270 cm, mais nous ne l’avions pas sur notre Renault Kangoo, et nous n’avons pas vu cette option au catalogue, peut-être que cette option arrivera avec le Bleu Sodalite?

Si vraiment vous avez besoin de plus de rangements, le Renault Kangoo permet d’avoir en option (300 €) des barres de toit innovantes. Déjà proposée sur la précédente génération, les barres de toit en cachent deux autres qui pivotent à 90° et permettent de supporter jusqu’à 40 kg. Contrairement à la Dacia Sandero Stepway, aucun outil pour faire la manipulation : il suffit de le déclipser. A noter que la traverse arrière propose 2 possibilités de position.

Go Kangoo

Marre de lire des informations sur les rangements et le coffre ? Il est temps de vérifier le coffre du moteur en sortant de la ville. Sur le périphérique, l’insertion se fait sans difficulté et les 70 km/h sont vite arrivés ! Étape suivante : les 90 km/h et, surprise, nous trouvons le Renault Kangoo particulièrement silencieux. Bruits d’air, de roulement et moteur se font oublier. Nous sommes particulièrement surpris car à cette vitesse, un Renault Scénic ou une Renault Talisman sont plus bruyants : la faute aux rétroviseurs. Sur ce point, ils sont bien étudiés sur le Renault Kangoo. Contrairement au Citroën Berlingo, leurs glaces sont horizontales et davantage dans les codes automobile qu’utilitaire. Ils accueillent en plus les répétiteurs latéraux. Ils sont incurvés des deux côtés et permettent de bien vérifier ce qui arrive derrière avant d’appuyer sur l’accélérateur avant de doubler. 

Car même en 6e, le moteur ne rechigne pas à se relancer et à faciliter les dépassements. Ce n’est pas une GTi, mais pour un ludospace pesant entre 1 475 et 1 616 kg selon les équipements, nous ne nous attendions pas à tant de facilité. Merci au couple ! Autre surprise, le limiteur arrive à maintenir la vitesse dans de forte pente. Ce n’est pas le cas de toutes les Renault ! Nous regrettons cependant que le choix entre limiteur et régulateur se fasse exclusivement sur le volant. Même si ce n’était pas toujours très ergonomique, le sélecteur déporté permettait de conserver le choix après chaque arrêt moteur. Renault pourrait facilement corriger ce détail avec de la programmation. Le Renault Kangoo sait lire les panneaux de signalisation, mais il faut être rapide pour voir le message sur l’écran au centre des compteurs afin de changer automatiquement la vitesse réglée du limiteur/régulateur. Si vous l’avez loupé, vous devrez régler la vitesse manuellement. Heureusement, le changement se fait soit par kilomètre, soit par dizaine de kilomètres. 

Le goo pour la vitesse ?

Plus nous nous éloignons de Paris, plus la vitesse sur autoroute augmente. Pas de miracle, le bruit commence à apparaître à partir de 110 km/h. C’est bien sûr un peu plus fort à 130 km/h, mais nous sommes tout de même agréablement surpris. Le bruit d’air ne vient toujours pas des rétroviseurs, plutôt du pare-brise avec certainement une forte participation des barres de toit. Et puis, les bruits, bien que faibles dans l’assemble, sont accentués par le volume de la caisse. Conséquence, une conversation peut être menée avec les passagers, mais il faut parler un peu plus fort. Et pour la musique, les 6 haut-parleurs n’arrivent pas à masquer l’ensemble. Et ne cherchez pas d’option Bose sur le Renault Kangoo. 

Côté sécurité, la Renault Kangoo propose le maintien en ligne. Nous avons tendance à l’activer sur de longs trajets, mais ici nous nous en sommes passés. Il est plutôt du genre prévenant, et ses réactions sont un peu trop sèches à notre goût. C’est peut-être dû à ses 1,838 m de haut (1,893 m avec les barres de toit). Par contre, il se montre très peu sensible aux interférences aérodynamiques des semi-remorques, et le vent ne le fait pas changer de trajectoire.

De bon goo !

Nous avons profité de la hauteur libre pour positionner l’assise assez haute. Les réglages sont amples, y compris en recul. Ceux du volant ne sont pas aussi généreux, et bien que réglable en hauteur et en profondeur, le haut de la jante cache une partie des compteurs. Ils sont classiques, et accompagnés en leur centre d’un écran de 4,2 pouces. Il permet d’afficher l’essentiel, dont la vitesse qui prend le relai du compteur caché et l’absence d’affichage au pare-brise donc. Le Renault Kangoo proposera un combiné 100% numérique de 7 pouces en option, elle devait être disponible fin 2021, elle aussi arrivera peut être avec le Bleu Sodalite. Autre option qui a pris du retard : le régulateur adaptatif avec gestion des embouteillages.

Les suspensions absorbent à peu près tout. Dans les virages, le roulis est toujours peu présent, seuls les raccords de ponts feront sautiller un peu l’arrière mais sans danger pour la conduite. Côté siège, 3h de route ne nous ont pas fatigués, ni offert de courbature. Nous aurions simplement aimé un peu plus de maintien, et un peu plus de longueur d’assise. C’est aussi une contrainte dans un utilitaire où certains métiers n’ont de cesse d’entrer et sortir, et une assise trop longue gênerait plus. 

On l’aime beau-goo !

Il est temps de faire une pause. Un détail nous a surpris sur nos chemins : des têtes se retournaient sur le Renault Kangoo. Nous étions les premiers surpris. On ne peut pas dire qu’il soit beau, mais il intrigue. Il a perdu en bonhomie, il a gagné en sérieux. Le Renault Kangoo Concept de 2019 nous avait prévenu. La calandre est imposante et chromée, ceinturée par des phares trapézoïdaux. Ils intègrent la signature lumineuse de la marque, les C-Shape, avec 2 griffes verticales en leur centre. A l’arrière, les feux sont redescendus, et leur dessin simple cache un traitement plus complexe, avec quelques effets latéraux lumineux. Il est dommage que « KANGOO » soit écrit en chrome sur un bandeau chromé, ce n’est pas très lisible, comme s’il reniait son nom ! 

Pour le profil, fini les 3 glaces séparées. Un seul trait rassemble le tout, et on se surprend à découvrir des éléments affleurants depuis le montant A au montant D. C’est plutôt qualitatif à défaut d’être rigolo. Le profil est cependant un peu étrange, le porte à faux avant donne l’impression d’être très long (0,96 m), comme s’il était rapporté. Un peu à l’image du Citroën Type H. Nous aurions aimé des barres de toit un peu plus travaillées. Nous avons déjà évoqué l’accès au coffre, mais pas celui des passagers. Les portières avant étonnent en s’ouvrant à 90°. Les portes arrière sont toujours coulissantes, mais ne proposent pas d’assistance électrique. Renault propose cependant des vitres coulissantes. 

Le goo du bonheur !

Même si la surface vitrée semble avoir été réduite par rapport à la génération précédente, le Renault Kangoo donne une bonne visibilité à 360°, au montant A trop épais près. Les appuis-tête repris de la Renault Clio étonnent par leur étroitesse et rendent la vision latérale arrière extrêmement confortable. Les appuis-tête arrière devront être relevés si vous avez des passagers. Mais ne pensez pas faire rentrer 3 rugbymen à l’arrière, 152,1 cm de largeur c’est confortable, mais pas pour les gabarits trapus.

Nous reprenons la route pour vérifier le comportement du Renault Kangoo sur des trajets plus sinueux. Il confirme tout le bien que nous vous avons décrit jusqu’à présent. Le comportement routier est sain, l’absence de roulis nous surprend toujours et l’ensemble boite/moteur est toujours satisfaisant. Mais que reste-il aux berlines ? Même les freins dans de fortes descentes n’ont pas donné signe de faiblesse. 

Le goo de la soif

Il est temps cependant de faire le plein. Malgré un réservoir de 54 l, notre parcours de 830 km n’a pas pu être réalisé sans pause par une station-service. Le Renault Kangoo nous a fait consommer 68,42 l, soit 8,24 l/100 km. L’ordinateur de bord affichait quant à lui 7,8 l/100 km quand Renault annonce 6,9 l/100 km WLTP. Notre premier trajet, de 370 km, dont 300 km d’autoroute et le reste en ville, nous a demandé 8,48 l/100 km. La seconde partie, de 460 km, toujours 300 km d’autoroute mais 160 km de réseau secondaire et un peu de ville, nous a permis de descendre à 8,05 l/100 km. Nous avons été agréablement surpris par ce résultat, car le poids, la surface à déplacer et le côté joueur du moteur nous faisait craindre bien pire. Petit détail : contrairement à beaucoup de Renault, le Renault Kangoo est toujours équipé d’un bouchon de réservoir !

Au début de l’article, nous vous avons indiqué le prix du Renault Kango 1.3 TCe Intens hors option. La version de base est déjà bien équipée avec par exemple les équipements suivants : 

  • Les 4 vitres électriques
  • Aide au maintien dans la voie avec freinage actif d’urgence
  • Caméra de recul et aide au parking toutes faces
  • Vitres surteintées
  • Pack Navigation Easy Link avec écran 8 pouces
  • Carte mains libres
  • Diffuseur d’air aux places arrière

Goo-goo gadget !

Aux 28 150 € de base, il vous faut ajouter pour avoir le même Kangoo que notre essai :

  • 650 € pour le Brun Terracotta
  • 400 € pour les jantes diamantées « Vereste » (qui remplace les flexwheel de 16 pouces, des enjoliveurs masquant des jantes 5 branches) 
  • 300 € pour les barres de toit « innovantes »
  • 250 € pour les sièges chauffants
  • 180 € pour la roue de secours (sous le châssis)
  • 100 € pour le très pratique support de smartphone

Soit un total de 30 030 €. Il reste quelques options comme l’assistant au stationnement (350 €); la siège passager avant escamotable (250 €), la chargeur à induction (250 €) et les portes arrières à la place du Hayon (200 €). Pour information, les tablettes au dos des sièges avant sont désormais en série depuis notre essai.

Ludospace Invaders

En prix de base, le Renault Kangoo 1,3 TCe 130 Intens est 10 € plus excessif que le Toyota ProAce City Verso Design 1.2 110 ch proposé à 28 140 €. Et comme Éric a bien fait son travail, il l’a déjà comparé avec ses concurrents. Pour ne pas faire doublons, nous avons regardé la concurrence ailleurs. Quand vous cherchez 5 places et un grand coffre, avec un losange sur la calandre, vous pourriez aussi regarder du côté du Grand Scénic

Depuis décembre, l’entrée de gamme est le 1.3 TCe 140ch en finition Evolution (bye-bye Zen). Il est proposé à 33 600 € (avec l’option 5 places, option à -400 €). A ce prix, pas de jantes ou de peinture métallisée, mais une console centrale coulissante avec accoudoir, un frein à main automatique et un écran 8 pouces sans navigation (mais compatible Android Auto et Apple Car Play). Côté gabarit, le Scénic est plus long (4,634 m, +0,148 m), un peu plus étroit (1,866 m, -0,053 m) et moins haut (1,653 m, -0,185 m).

Le volume du coffre en base propose entre 533 et 718 l selon la position de la banquette arrière (775 l pour mémoire sur le Kangoo). Car le Renault Grand Scénic propose plus de modularité que le Renault Kangoo, un peu plus de petits rangements pour les passagers et la possibilité d’un toit vitré. Le Renault Kangoo le surclasse en volume total avec environ 3 000 l en 2 places, mais il est à peine plus gourmand en carburant selon Renault (+0,1 l/100 km !). Côté confort, au quotidien, le Renault Kangoo surprend et ne laisse que peu d’avance au Renault Grand Scénic. Seuls les trajets sur autoroute creusent l’écart. 

Pas de van, il est de bon goo !

Nous étions un peu sceptiques au début de notre essai. Plus sérieux en style et en présentation, certains points ne collaient pas avec cette nouvelle image. Mais 5 jours à son volant nous ont fait changer d’avis. Son ensemble moteur / boite pour commencer : silencieux, souple, rond, il a toujours répondu présent, sans faire de bruit ! Son confort également : nous pensions faire un trajet de 3h avec des maux dorsaux et de tête, rien de tout cela n’est arrivé ! Parfait ce Renault Kangoo ?

Non, bien sûr, il manque quelques détails pour le rendre plus familial comme des rangements pour les passagers arrière plus nombreux pour répondre aux besoins de la famille. Nous aurions aimé voir aussi la possibilité d’un toit ouvrant. Cependant, il nous semble bien armé pour faire face à ses concurrents très Français. Il offre également des prestations satisfaisantes pour préparer à la disparition des monospaces et remplacer les besoins de leurs clients oubliés qui ne veulent pas passer au SUV. La relève des voitures familiales passe désormais par le ludospace ! Et le Renault est bien placé pour reprendre la tête des ventes de ce segment !

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Crédits photos : Guillaume AGEZ

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