Le Nouvel Automobiliste
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Goodwood Revival 2018 : 20 ans après, rien n’a changé

20 ans. 20 ans déjà que la famille Richmond a remis en fonctionnement le circuit de Goodwood, au cœur de ses terres. Le Revival est une commémoration historique du glorieux passé des lieux. En effet, de 1948 à 1966, de nombreuses compétitions automobiles et motocyclistes ont été courues sur ce circuit, mettant en avant les plus grands pilotes et les plus grandes marques de chaque catégorie. Il s’est couru des courses de Formule 3 et de Formule 1, mais aussi des courses du championnat du monde d’endurance ou bien encore de Touring cars.

Ce que voulait la famille Richmond au début du projet en 1998, ce n’était pas seulement faire un week-end de courses historiques comme un autre. Non, il fallait que le village de Goodwood devienne une capsule temporelle l’espace de quelques jours (c’est les mots mêmes du Duc de Richmond, anciennement Lord March, en ce vingtième anniversaire). C’est ainsi qu’en plus des voitures présentes, chacun est invité à venir en tenue d’époque (c’est « fortement recommandé » sur les billets d’entrée). Folklore garanti. Nous vous emmenons en immersion le temps d’un weekend.

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Goodwood Revival 2018 : des autos incroyables

En ce premier week-end de septembre, les plus belles mécaniques du monde étaient ainsi regroupées sur le circuit. Des autos souvent au palmarès incroyable, à la renommée interplanétaire et qui font rêver petits et grands depuis une grosse cinquantaine d’années pour la plupart (70 pour les plus vieilles).

Ne cherchez pas, elles sont toutes là. Des Maserati 250F, des Talbot Lago T26, de multiples Jaguar Type C, D ou E, des Lotus en tout genre, des Aston Martin à ne plus savoir où regarder, des Porsche, des Ferrari, des Ford GT40, des Lola T70, etc etc. Une liste exhaustive de toutes ces autos fabuleuses serait fastidieuse. En plus, il y en a tellement qu’on en aurait probablement oublié un trop grand nombre.

Focalisons-nous cependant sur les GT des années 50 / 60. Réparties sur trois plateaux différents, elles sont en nombre pour ce vingtième anniversaire. Nos comptes ne sont pas forcément complets du fait de la multitude d’endroits où se trouvent les voitures mais nous avons tout de même compter 18 Shelby Cobra, 9 Ferrari 250 SWB (plus la 250 Breadvan), 4 Ferrari 250 et 330 GTO, plus d’une vingtaine de Jaguar Type E dont un grand nombre de lightweight et semi lightweight, 6 Ferrari 266, ainsi que toutes les autres en plus petits nombre (par 4 ou 5 à chaque fois quasiment) ! Vous l’aurez compris, pour qui aime les GT, cette année était un cru d’exception.

Goodwood Revival 2018 : sur la piste

Faisons simple, si vous n’avez jamais vu de vidéos de Goodwood, allez donc faire un saut sur la chaine YouTube du Revival, ça roule TRES FORT ! (ndlr : attention, cette chaine YouTube est chronophage). Pour les 20 ans, et bien ça ne change pas tellement et les pilotes continuent de se battre comme des chiffonniers pour gagner une place. Les carrosseries souffrent, la mécanique aussi parfois. Les autos glissent à quelques millimètres les unes des autres, chacun se donne à fond ! Ce sens du spectacle est en partie dû…aux organisateurs. En effet, après avoir échangé quelques mots avec Romain Dumas, qui courait cette année sur AC Cobra et Ford Galaxie, si les voitures glissent, c’est uniquement à cause des pneus à structure non radiale, imposés par les organisateurs car d’époque. Il suffit d’ailleurs de comparer avec les autres courses historiques pour valider les propos du pilote français, qui a presque tout gagné !

Pneus qui glissent, piste grassouillette, voiture à l’ancienne, pilotes qui ne lâchent rien, public communicatif, proximité de la piste (on n’est jamais à plus de 15m de la piste, sans grillages), voici les ingrédients parfaits pour une immersion complète. Il en est difficile de ne pas quitter le bord de piste pour voir hommes et machines se donner à fond.

Goodwood Revival 2018 : le reste

Etonnement cette année, il n’y a eu que très peu de démonstrations aériennes. Cependant, la piste a été survolée à 6 reprises sur le week-end par 4 Spitfire qui, malgré leur âge avancé, se sont révélés bien vivaces. Il y avait tout de même une belle panoplie d’avions en tout genre, exposés dans l’enceinte du circuit.

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Mais, le plus inhabituel que l’on vit à Goodwood, et sur aucun autre événement du monde, c’est l’AMBIANCE ! 99.5% des spectateurs, organisateurs, mécaniciens, pilotes, enfants sont en tenue d’époque ! Les petites roulottes de restauration, elles sont d’époque. Le parc « Over the road » qui accompagne les visiteurs au fond de la nuit après une journée de courses, il est d’époque. Les voitures des VIP, des Rolls Royce évidemment (on est à Goodwood tout de même), et bien elles sont d’époques aussi. Le seul signe d’anachronisme temporel sont nos smartphones. D’ailleurs, si les smartphones avaient existé il y a 60 ans, il y a fort à parier qu’ils auraient été remis en service pour l’occasion !

Texte et photos : The Automobilist

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