Le Nouvel Automobiliste
Exposition Citroen Monnaie de Paris

Centenaire Citroën : l’exposition phauto de la Monnaie de Paris (galeries, vidéo)

Du 9 juillet au 18 août 2019, l’automobile était à la fête à la Monnaie de Paris à travers une exposition photos. Nous vous avons présenté dans un autre article les clichés qui étaient proposés au public de l’exposition, mais ce n’était pas le seul intérêt de l’événement. En effet, Citroën Héritage exposait dans la cour certains de ses plus beaux modèles de collection !

Quand Citroën expose son héritage à la Monnaie de Paris

Elles étaient 10, de 1928 à 2019, à incarner l’histoire de Citroën à la Monnaie de Paris. Neuf d’entre elles étaient en arc de cercle dans la Cour d’Honneur, et un petit « bonus » attendait les visiteurs dans la Cour de la Méridienne. L’hôtel du Quai de Conti, habitué des expositions originales, accueillait en ses murs pour la première fois une thématique automobile.

Exposition Citroen Monnaie de Paris

De gauche à droite étaient exposées une B14 G de 1928, puis une C6 E de 1929, une 2CV AZLP de 1958, une Ami 6 de 1965, une DS 23 Pallas de 1974 (l’affichette indiquait 1975…), une CX 2400 Pallas de 1977, une GSA X3 de 1983 et une BX 16 RS également de 1983. Enfin, au centre, un C5 Aircross de 2019.

1928 : Citroën n’avait pas 10 ans

Si l’histoire de Citroën commence par la Type A en 1919, la B14 lancée en 1926 n’est pas un modèle anodin. Très robuste, elle est l’un des grands succès commerciaux des chevrons dans l’entre-deux-guerres avec près de 120 000 unités vendues en seulement 2 ans, de 1926 à 1928 ! Plusieurs carrosseries existeront notamment ici en cabriolet.

En 1928 est lancée la première Citroën à 6 cylindres (2,5 l, 42 chevaux), la C6, qui reçoit en 1932 le « moteur flottant », comprenez des silent blocs. Malgré la crise économique qui s’installe, elle permet à Citroën de monter en gamme et de faire valoir la « souplesse » de roulage comme marqueur. On compte 61 723 C6, tous types confondus, sortis des usines Citroën.

Des bicylindres à l’hydropneumatique…

L’histoire de Citroën s’écrit aussi par ses avancées technologiques et elles prendront la forme d’une très part de la voiture accessible, et de l’autre d’une forme de prestige. Les 2CV et Ami 6 partagent un même moteur à 2 cylindres à plat, et même si le modèle AZLP de 1958 a 425 cm3 et que l’Ami en a 602 cm3, la sonorité est reconnaissable entre toutes.

La Deuche, programmée dès la fin des années 1930, durera jusqu’en 1990 et ne commencera à être « coquette » qu’à partir de 1957 et de la version AZLP ici présence, remarquable à sa Porte de coffre (le P de AZLP). L’Ami 6, lancée en 1961, dépassera le million d’exemplaires en 10 ans de carrière et lancera la décentralisation de Citroën par l’inauguration de l’usine de Rennes.

Tout en haut du catalogue trônaient les Pallas. La DS lance cette version dès le milieu des années 1960 et son ultime définition est cette DS 23 Injection Electronique (2,3 l, 130 ch, jusqu’à 185 km/h). Produite 20 années durant jusqu’en 1975, la DS est aussi le dernier modèle produit à Javel, et le premier à lancer la chaîne d’Aulnay. Aulnay-sous-Bois qui reçoit ensuite la CX qui portera à son tour le flambeau de l’hydropneumatique. Le moteur est toujours le 2,3 l (malgré l’appellation 2400) ramené à 115 ch et 181 km/h en pointe. Sa carrière se prolongera jusqu’en 1991, totalisant plus d’un million d’exemplaires.

…sans oublier le milieu de gamme

Longtemps Citroën a souffert de l’absence d’un milieu de gamme. Le grand écart entre la spartiate 2cv et la luxueuse DS ne pouvait pas uniquement être compensé par des bicylindres recarrossées (Ami) ou des DS simplifiées (ID). Longtemps mûri, le projet F initié dans les années 1960 est finalement abandonné et remplacé dans l’urgence par le projet G qui aboutit à la GS, dont l’ultime évolution est la GSA X3, en 1979. Produite elle aussi à Rennes, elle reprend les atouts de ses petites et grandes sœurs (l’hydropnematique, le hayon) et y ajoute un CX de 0,32, remarquable pour l’époque, mêlé à un poids contenu sous la tonne. Grâce à son 1,3 l de 65 ch, elle file à 164 km/h.

La BX prend sa suite dès 1982 avec un style en rupture, marqué par les angles italiens de Marcello Gandini. Souvent sur le podium des ventes en France, elle s’écoule à 2 315 739 exemplaires jusqu’en 1994, apportant sa pierre au redressement de PSA dans les années 1980. La version 16 RS présentée est dotée d’un 1,6 l de 90 ch (176 km/h).

La Traction Avant du Tour Auto en Méridienne

La Monnaie de Paris abrite également, dans la cour de la méridienne, un cadran solaire. Signé du père Alexandre-Guy Pingré et d’Edmé-Sébastien Jeurat, la méridienne est situé sur le méridien de Paris, qui fut le point zéro de toutes les longitudes sur la planète jusqu’en 1884 et le choix de Greenwich comme point méridien de référence.

Devant l’obélisque, c’est pourtant la Traction Avant 11 BL de 1956 qui attire notre regard : il s’agit du modèle n°1 qui a parcouru le Tour Auto 2019 avec François Allain et Nicolas Guenneteau ! Un modèle décoré pour l’occasion « façon 1934 » à travers ses logos et ses inscriptions peintes en blanc. Il semble même qu’elle porte un prénom : Thérèse, inscrit sur la malle arrière !

Et s’il ne fallait n’en garder qu’un détail ?

Logos, autocollants, ou élément original ? Chaque voiture est une somme : de la forme globale au plus petit détail, certains éléments retiennent l’attention. Que serait l’Ami 6, la dernière Citroën de Bertoni avec le camion Belphégor, sans sa lunette inversée ? La DS serait-elle aussi divine sans ses chevrons dorés ? Et la BX sans son design cubique ? Voici un florilège de ce qui a retenu notre regard sur chacun des modèles installés dans la cour.

L’exposition auto de la Monnaie de Paris en live vidéo :

Crédit photos : François Mortier – Le Nouvel Automobiliste

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