Le Nouvel Automobiliste
Simca Aronde

Epoqu’Auto 2021 en images : la rétrospective Simca – Talbot

Le salon Epoqu’Auto a consacré sa grande rétrospective thématique à la marque française Simca, de ses origines sous licence Fiat en passant par les années Chrysler Europe jusqu’au crépuscule de Talbot dans les années 1980. Un menu chargé, complété par les 70 ans de l’Aronde et nombre de modèles à l’Hirondelle et au T majuscule exposés dans les allées. On vous propose notre rétrospective de cette rétrospective… en images !

Simca

Simca / Talbot : de 1934 à 1987, cinq décennies d’histoire !

Avant la création de DS en 2015 et la renaissance d’Alpine en 2017, les constructeurs français majeurs étaient au nombre de trois. Mais ils n’ont pas toujours été si peu : jusqu’au mitan des années 1980, ils étaient 5, avec Matra et Simca-Talbot ! Des labels au riche passé, tant en matière de succès commerciaux que de créativité sans borne.

Qui se souvient que l’archétype de la compacte internationale est né avec la Simca-Talbot Horizon ? Qu’ils avaient imaginé le coupé familial avec la Bagheera et la Murena ? Et qu’en reprenant les activités de Ford SAF, Simca fut un temps le 2e constructeur français derrière Renault ? Un étrange clin d’œil de l’histoire voit aujourd’hui Stellantis réunir Fiat et PSA, soit le créateur de Simca et son fossoyeur…

C’est cette belle histoire, rendue invisible par les primes à la casse successives qui ont laminé le marché de l’occasion autant que par le recentrage de l’industrie sur le diptyque Renault/PSA, qu’Epoqu’Auto a remis en lumière et sous toutes ses formes. Une démarche aussi exhaustive qu’en 2019 pour le centenaire de Citroën ou en 2018 pour les 120 ans de Renault.

Les Simca Aronde fêtent leurs 70 ans

Plus encore que la prise d’indépendance de Henri Pigozzi vis-à-vis de Fiat en 1938, c’est le lancement de l’Aronde en 1951 qui va définitivement permettre à la marque à l’hirondelle de prendre son envol. Née Simca 9, et basée sur la Fiat 1400, l’Aronde permet à Simca de se hisser à la deuxième place des constructeurs en France derrière Renault ! Compacte, elle est la française la plus vendue en 1956 et se vend à plus de 100 000 exemplaires par an jusqu’en 1959 où elle est remplacée par l’Aronde P60.

Nombre de carrosseries dériveront de la monocoque Aronde : utilitaires (Commerciale, Messagère, Intendante) ou sportives (les Simca 9 Sport, Aronde Plein Ciel, Coupé de ville, Week-end, Océane), notamment grâce à Facel-Métallon. S’y ajoute la Châtelaine et la Grand Large, qui permettent à l’Aronde d’avoir une animation de gamme impressionnante pour l’époque. La P60 qui la remplace sera produite jusqu’en 1963, et poussera à 1,4 million le nombre d’Aronde produites.

Une rare Simca do Brasil Rallye EmiSul 6M 1966 !

Passionnés de curiosités, le plateau Simca vous satisfaisait avec une Simca Vedette fabriquée au Brésil en 1966, l’une des 597 Rallye EmiSul ! En effet, le club Vedette France exposait un exemplaire de la berline au V8 à soupapes en tête avec culasses hémisphériques de 2,5 l a continué sa carrière en Amérique latine de 1959 à 1969, sur la base de la Simca Chambord. 66 282 Simca Vedette auront été produites avec 140 ch et une honorable pointe de vitesse à 170 km/h !

Les 60 ans de la Simca 1000

L’autre anniversaire majeur de Simca en 2021, ce sont les 60 ans de la 1000 ! Plus grand succès de la marque avec près de 2 millions d’unités produites de 1961 à 1978, la 1000 était présentée au moyen de 4 modèles dont 3 Simca 1000 Rallye : Rallye 1, Rallye 2 et Rallye 3, avec une puissance quasi doublée de la première à la dernière, jusqu’à 103 ch !

1979 – 1987 : les années Talbot

Le crépuscule de Simca, sous le badge Talbot après l’absorption de Chrysler Europe par PSA, nous a permis de revoir l’originale étude de style Samba Copacabana de 1982, ainsi qu’une très réussie Sunbeam Lotus qui permit à Talbot de terminer 1ere au classement des marques au championnat du monde des rallyes 1981 !

Les Simca et Talbot d’Epoqu’Auto 2021 en galerie :

Les Simca et Talbot étaient toutes ou presque représentées, avec les toutes premières Simca-Fiat Balilla 6CV de 1936, Simca 5 sur base de Fiat 500 Topollino, Simca 8 sur base de Fiat Balilla 1100, jusqu’à la Talbot Samba. Il n’aurait manqué que le Talbot Express, le dérivé utilitaire vendu seulement outre-Manche sur base de Peugeot J5.

Les grands jalons de la marque sont marqués : le rachat de Ford SAF en 1954 et les très nombreuses versions de la Vedette (Versailles, Trianon, Régence, Marly, Chambord, puis Ariane avec L4) mais aussi la 1100 avec son hayon arrière (1967) ou encore les modèles créés avec Matra (Rancho), sans oublier la période Chrysler France de 1970 à 1976 avec les 1307/1308 ou encore les Talbot Solara et Tagora qui concluront l’histoire en 1986.

On compte aussi l’une des deux survivantes de la Simca Dého Type 11, un modèle artisanal qui a couru à Montlhéry avec Roger Césure à son volant face à Gordini, Cisitalia, et qui était construite autour d’un moteur de Simca 8.

Notons enfin la présence de plusieurs CG (Chappe & Gessalin) qui a construit ses CG 1000 à 1300 sur base de Simca 1000 et 1200, avec plusieurs coupés et cabriolets y compris sur le stand de l’association idoine.

Photos : Le Nouvel Automobiliste

Nos réseaux sociaux

Alimenté avec passion par l’association Le Nouvel Automobiliste

Copyright © 2021