Y a-t-il une vie sans SUV ? Pas dans le « dream garage » d’Alpine qui en comptera au moins deux, le premier étant l’A390. Ses lignes dites « Sport Fastback » compenseront toutefois la critique principale faite à ce type de silhouette chez une marque sportive comme Alpine. Car oui, ne nous mentons pas : le succès, même d’un Urus ou d’un Purosangue, montre qu’il existe un marché, sans dénaturer ses valeurs.
L’Alpine A390_β, un showcar démonstratif avant tout !
Alors Alpine se prépare à lancer sa première voiture à 5 portes, longtemps après les premières ébauches du « VVA » (Véhicule Vert Alpine, sorte de Range Rover de son bureau d’études dans les années 1980) et sa production sera assurée principalement en France, de sa batterie produite dans le Nord à son assemblage à Dieppe.
Au programme, une ligne racée et qui est suffisamment sportive pour éviter de paraître lourde et familiale, mais aussi un grand nombre de détails qu’on ne retrouvera pas en série. A l’image des jantes de 22 et 23 pouces, des projecteurs et du boucliers avec des incrustations comme des glaçons, ou encore du pavillon 100 % vitré. Mais l’essentiel est ailleurs : les proportions sont belles et si Alpine réussit à les préserver, alors le pari pourrait être gagné.
L’Alpine A390_β, 2e Alpine 100 % électrique
L’autre choc pour les puristes (ou conservateurs, c’est selon !), ce sera la motorisation 100 % électrique. Après l’A290 dérivée de la Renault 5 E-Tech, l’A390 n’embarquera aucun moteur thermique. Son architecture pourrait accueillir, comme le showcar, 1 moteur à l’avant, 2 à l’arrière avec un système 4 roues motrices non-permanent. De quoi garantir une tenue de route aussi efficace malgré un poids moins « plume » qu’une A110.
Pour autant qu’il faille bien sûr voir le modèle de série et en jauger le potentiel, il n’est pas utile de pousser des cris d’orfraie. Déjà parce que le modèle est finalisé chez Alpine et devrait arriver fin 2025 dans les concessions. Ensuite parce que le sens de l’histoire est écrit depuis 2021, celui d’une gamme Alpine à 5 ou 6 silhouettes dont des SUV, et que s’en passer serait mettre en péril l’avenir de la marque au A fléché ; et aussi parce que c’est oublier que tous les puristes ont hurlé contre le Cayenne, l’Urus, le Purosangue, les DBX et autres Levante… alors que ces modèles, à la fin, sont devenus les best sellers voire les sauveurs de leurs labels respectifs.
Alors, hauts les cœurs : cette Alpine A390_β annonce un beau modèle, c’est déjà ça !
Galerie complète – Alpine A390_β au Mondial de Paris 2024
Photos : Francois B – Le Nouvel Automobiliste