Chez Toyota, c’est le grand retour des anciens patronymes. La Corolla a remplacé l’Auris ; et l’Avensis a quitté la scène. Pour lui succéder, un nom qui évoquera les années 80/90 aux européens… sauf si ceux-ci font souvent des voyages en Amérique du Nord et dans le reste du monde : Camry.
La Camry est de retour en Europe
La Toyota Camry n’est nulle autre que la berline la plus vendue au monde. Avec plus de 600.000 exemplaires produits chaque année, on ne peut guère parler d’un modèle anecdotique. Cependant, en Europe, l’histoire ne risque pas d’être aussi prolixe en ventes, le marché des berlines étant en chute incessante depuis plusieurs années. Ajoutons à cela que la place, dans la stratégie Toyota, des grandes berlines et du luxe a été réservée à Lexus, et l’on comprend pourquoi le constructeur japonais a voulu cesser l’aventure Avensis. Faire venir la Camry, c’est avant tout compter sur une valeur sûre.
Mais cette valeur sûre n’arrive pas sans atouts, puisqu’elle est hybride. Enfin pourrait-on dire, puisque là encore l’Avensis n’avait pas eu la primeur de double-motorisation. C’est la conséquence de sa construction sur la plateforme TNGA-K. L’espace à bord aussi, car longue de 4,90 m, la Camry offre une place à l’arrière que l’on ne connaissait pas sur l’Avensis. L’ensemble se mêle à un style que seul Toyota maîtrise, qui mixe les inspirations vues sur une Prius ou un Mirai, fait des lignes et de liserés lumineux originaux. Le coffre, très profond, cube 525 dm au total.
Sous le capot, un unique moteur L4 2,5 l de 218 ch dont 177 thermiques et 41 électriques. L’autonomie tout-électrique n’excède pas les premiers kilomètres, mais c’est assez pour garantir une consommation basse en homologation (elle est promise pour 4,2 l/100 km) et en utilisation (la Prius se montrant bluffante sur ce point). Elle sera disponible au début de l’an prochain.
Lancée en 1982, partie en 1997, la Camry fait donc son retour en Europe : si même les patronymes deviennent recyclables !