Francois MortierRenault à Rétromobile : le futur a de l’avenir
Au salon Rétromobile, Renault prépare les esprits à son grand lancement de 2024 : la R5 ! Si la primeur de sa présentation reste réservée au Salon de Genève fin février prochain, le constructeur au Losange n’en présente pas moins la silhouette et les volumes, sous la forme de trois maquettes pleines dans les trois coloris de lancement prévus ! Jaune, Vert et Bleu marine tournent donc en farandole autour du logo stylisé, un 5 tout en rayures, qui ornera le hayon des voitures.
Quand le passé prend son envol
L’autre moment fort de ce Rétromobile pour Renault, c’est la mise en avant de la collection The Originals, ex-Renault Classic. Sous le nom de François Chiron, disparu en 2023 et à qui le stand semble dédié, toute la partie droite s’offre aux modèles préservés par le patrimoine de la marque, autour du thème des records. Dans l’entre-deux-guerres, le Losange a été friand de conquérir des titres notamment en 1925 avec la 40 CV des records sur l’anneau tout récemment inauguré de Montlhéry, puis en 1934 avec la Nervasport.
Point commun de ces deux monoplaces bleues ? Elles ont été reconstruites avec talent par Renault, et elles étaient mues par un 8 cylindres en ligne ! La 40 CV a détenu le record de vitesse moyenne pendant 24 heures, à 141,031 km/h de moyenne, record que poussera à 173,649 km/h la Nervasport du 5 au 6 avril 1934, avant de rouler 48 heures durant à 168 km/h de moyenne !
L’un des artisans des Renault des records est Marcel Riffard. Ingénieur aérodynamicien, deux de ses créations sont à Rétro’ : le Tank de 1956 avec sa carrosserie d’aile d’avion, et… le Caudron-Renault Rafale C.460, un avion de 1933 qui fut le porte-drapeau des monoplans de l’Entre-deux-guerres. Tellement célèbre pour l’époque, notamment avec Hélène Boucher à ses commandes, que la société Dassault baptisera son dernier chasseur en son hommage.
Surprise, cet avion pourrait bientôt revoler! Mais entre temps, il est des records plus contemporains, accomplis sur le lac salé de Bonneville. D’abord en 1956 avec l’Etoile Filante, toujours détentrice du record de vitesse pour une voiture à turbine (308,85 km/h obtenus sur une tentative de 5 km par Jean Hébert). Puis, soixante ans plus tard, Renault fait coïncider cet anniversaire avec celui de la Dauphine aux Etats-Unis, pour une autre tentative. Hélas, la Dauphine pilotée par Nicolas Prost n’effacera aucune marque mais courra lors de la Speed Week, jusqu’à 130 km/h environ.
Et une Rafale de nouveauté ?
On en oublierait les deux autres modèles encore exposés, aux côtés de la boutique : le hot rod électrique « Mute the Hot Rod » rebaptisé François Chiron, qui avait contribué à son développement, et le nouveau SUV Coupé, le si bien-nommé Rafale. Un nom qui fait parler mais qui, à Rétromobile, trouve toute sa légitimité dans l’histoire de Renault.
Photos : Le Nouvel Automobiliste – François M.
Paul H
Eric E
Christian Conde
