Le Nouvel Automobiliste
Peugeot 2008 chef produit

Peugeot 2008 : Cinq questions à Thierry Dufaure de la Prade, chef de produit

L’arrivée de la seconde génération du Peugeot 2008, officielle depuis le 19 juin, soulève pas mal de questions. La hausse de son format, passant de 4,16 m à 4,30 m, ainsi que le choix d’un style ultra agressif sont des éléments qui ont, sinon surpris, en tout cas nous ont interpelés lorsque nous l’avons pu découvrir dans un studio photo, en avant-première. Ce jour-là était présent le chef de produit de la voiture, Thierry Dufaure de la Prade. Vous devinez la suite ? Nous lui avons directement posé nos questions, et voici ses réponses.

Le Nouvel Automobiliste : Pourquoi ce choix de croissance du gabarit ?

Thierry Dufaure de la Prade : On s’est rendu compte que dans l’univers du SUV de semgent B il y avait 2 sous-univers :

  • Les très compacts comme le 2008, le Juke, le T-Cross,
  • Des plus grands avec le T-Roc, l’Opel Mokka X ou le Honda HR-V.

On avait le choix entre ces deux sous-segments, on a décidé de monter vers celui des plus volumiques et polyvalents. Pourquoi ? C’était la solution la plus universelle, qui accompagnait la montée en gamme de la marque Peugeot, et c’est appelé à être en développement tant en Europe qu’en Chine qu’en Amérique Latine. C’était donc la meilleure solution d’avoir un véhicule plus grand.

En termes de design, quels sont les éléments forts du 2008 ? Qu’est-ce qui fait qu’on le repère dès le départ ?

Thierry Dufaure de la Prade : L’idée était d’en faire un vrai SUV : grosses roues, un capot marqué, massif, puissant et de la garde au sol. C’est pour qu’on l’identifie tout de suite comme un vrai SUV. Cependant, ça ne suffit pas pour se démarquer de la concurrence. Il fallait qu’on soit le SUV avec un coup d’avance. Plus moderne, plus dynamique, plus efficient. C’est pour ça qu’il est plutôt relativement bas, et on a du coup cette impression d’efficience.

Les clients, lorsqu’ils voient la voiture, nous disent avoir l’impression d’une plus grande modernité. Au début du projet, on leur a proposé deux concepts : un qui était très volumique, très massif, plus haut ; et un légèrement plus bas. C’est sur celui-ci que les clients se sont portés, estimant qu’il était plus porteur de modernité. C’est donc cette direction qu’on a choisie.

Les flancs arborent d’impressionnants emboutis. Qu’est-ce que représente cette étoile en X de profil ?

Thierry Dufaure de la Prade : Nous avions un double objectif : que la voiture soit reconnaissable comme une Peugeot, avec un air de famille commun à l’ensemble des SUV de la marque ; et que la voiture ait son propre caractère avec ce côté que les stylistes appellent « scalp », ces flancs très marqués qui donnent un peu des sueurs aux emboutisseurs, c’est pour lui donner un caractère spécifique au sein de la gamme des SUV Peugeot.

Qu’est-ce qui a motivé le choix d’avoir un pare-chocs qui déborde à l’arrière ?

Thierry Dufaure de la Prade : Un véhicule Peugeot doit être esthétique et fonctionnel. Ce qui est important, on part du 2008 première génération dont le seuil de coffre est bas, et très apprécié par les clients car c’est pratique pour le charger. Quand on fait ça, on prend le risque que le volet de coffre soit touché en cas de choc, d’accident. Pour éviter d’avoir des réparations élevées en cas de choc, il faut protéger le volet et vous comprenez pourquoi nous avons un pare-choc proéminent.

L’e-2008 diffère peu du 2008 thermique. Pourquoi ?

Thierry Dufaure de la Prade : C’est la même philosophie : l’objectif est d’intégrer l’électrique dans un véhicule Peugeot. Il faut le plaisir de conduire de l’électrique, avec des accélérations très franches et une sensation de maniabilité totale, mêlées à un centre de gravité bas qui aide à la tenue de route, et au plaisir au volant auquel on est habitué dans une Peugeot. Pourquoi cette logique d’intégration ? Lorsqu’on a interrogé les clients, ils nous ont répondu vouloir un véhicule, entre guillemets, « normal ». Ils avaient trouvé que certaines premières générations de véhicules électriques étaient bizarres, trop différents, et ne leur plaisaient pas. Certains, pas tous.

La grande majorité des clients intéressés par l’électrique veulent cela aujourd’hui : un véhicule qui aurait « digéré » l’électrique, et totalement intégré naturellement. On a créé quelques points de différences : la calandre couleur caisse permet de différencier thermique et électrique ; le e sur le décor d’aile avant et sur le volet de coffre, mais c’est plus subtil ; et enfin, sur la version GT à l’intérieur, on a un univers couleurs & matières différent des GT thermiques, avec des sièges en Alcantara gris. Sinon, ils sont pareils.

Merci M. de la Prade.

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Crédit photos : Peugeot et Le Nouvel Automobiliste (Fabien Legrand et François Mortier)

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