Le Nouvel Automobiliste
Lotus Evija

Lotus Evija : watt is right pour la première Lotus électrique !

La Lotus Evija est la première Lotus électrique et c’est même une hypercar électrique ! Car avec 2000 chevaux, elle ne fait pas dans la dentelle : c’est une adversaire qui vise clairement les Rimac, Pininfarina Battista et autres Dendrobium D-1.

Lotus Evija : watt is right

Oubliez le principe du poids comme ennemi héréditaire de toute Lotus, principe formulé par Colin Chapman. Aujourd’hui, l’ennemi c’est la disparition du constructeur et son nouveau propriétaire, le chinois Geely, est fermement décidé à l’éviter. L’une des concessions à l’héritage de Lotus, c’est le « E » par lequel commence le matricule de son nouveau modèle. Après Elise, Exige, Europa, Evora ou encore Elan et Elite, voici Evija (Eviya pour la prononciation), un mot dérivant de l’hébreu et qui signifie « le souffle de la vie ». Mais là n’est pas la question : derrière le souffle de son nom, la Lotus Evija ne manque pas… de souffle. Car concrètement, la Lotus Evija se résume en 3 chiffres :

  • 130 exemplaires (d’où son nom de code, Type 130)
  • 2,4 millions de livres, soit au cours actuel, 2,65 millions d’euros
  • 2000 chevaux et 1700 Nm de couple.

Autrement dit, soit elle vous souffle par sa puissance, soit on vous la souffle par sa rareté… soit son prix vous laisse à bout de souffle.

L’aérodynamique est ultra soignée et laisse apparaître comme des pontons permettant à l’air de se diriger sous les ailes avant et arrière afin de coller la voiture au sol. Un aileron, invisible dans le profil, se déploie à hautes vitesses, tandis que les rétroviseurs sont intégrées dans le carénage de la portière -comme sur une McLaren Speedtail. L’extracteur arrière est impressionnant et embarque un feu central, comme en Formule 1, tandis que sous le patronyme Lotus est dissimulé la prise de recharge. Chaque roue embarque un moteur électrique, alimenté par une batterie Lithium-ion.

Light is right ? un peu quand même

Malgré sa concentration de batteries, la Lotus Evija pèse 1680 kg. Un poids inhabituel pour les productions d’Hethel (où sera aussi fabriquée l’Evija) quand on sait qu’une Evora ne dépasse pas 1,4 tonne, mais qui reste une exploit pour une électrique. Conçu sur une base de Lotus Elise, le Roadster I de Tesla pesait 1358 kg par comparaison, mais il était bien moins puissant. Quant au poids d’une Battista, sa concurrente, il n’est pas connu à l’heure actuelle mais devrait être proche de celui d’une Rimac, près de 1,9 tonne.

Reste que ses performances sont impressionnantes : 0 à 100 km/h en dessous des 3 secondes, promet Lotus, et le 0 à 300 km/h en 9 secondes seulement, soit 3,8 sec. de moins qu’une McLaren Speedtail ! Lotus annonce une vitesse maximale au-delà des 321 km/h. La marque a fait appel à Williams Advanced Engineering pour la conception de son moteur, qui remonte à avant le rachat en mai dernier de la maison d’Hethel par le chinois Geely (qui a, lui, développé les marques Polestar et Geometry pour les électriques).

Lotus Evija : un habitacle épuré dédié à la conduite

A bord, la Lotus Evija n’embarque que deux sièges dans un habitacle simplifié au maximum avec un volant rectangulaire disposant d’un sélecteur central de modes (Eco, Ville, Route, Sport, Piste), des compteurs au-dessus du volant façon Peugeot i-Cockpit sur une dalle TFT, et une arche centrale creuse regroupant des boutons tactiles pour chaque fonction (téléphone, climatisation, boîte de vitesses, ou encore allumage de la voiture). Si les 4 buses d’aération physique ont survécu, on ne dira pas la même chose des poignées de porte pour sortir (sûrement remplacées par des boutons comme dans la Ferrari SF-90 Stradale), ni de la boîte à gants. On notera l’absence d’écran tactile d’infodivertissement aussi, assez hors-sujet dans cet habitacle. Les sièges sont en fibre de carbone recouverts de cuir. On n’oubliera pas deux écrans OLED supplémentaires dans les portières, projetant l’image des rétro-caméras.

De la fibre de carbone, la Lotus Evija en est d’ailleurs tapissée dans tout l’habitacle et la structure, une condition nécessaire pour limiter la masse globale. Par certains aspects, l’Evija semble tout droit venue de la Formule 1 (volant, fond plat, DRS…).

Livraisons à partir de 2020

Une condition toutefois pour la commander : verser un acompte de 250 000 livres (ou 276 000 euros au cours du 16 juillet). L’autonomie de la Lotus Evija est annoncée à 400 km WLTP (250 miles), et la marque assure que la batterie ne baissera pas en puissance selon le type de conduite… Rendez-vous en 2020 pour la voir en dynamique et surtout en production, une année où Lotus fera le grand écart avec le lancement de l’Elan, le premier… SUV de Lotus.

Galerie photos complète de la Lotus Evija

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