Le Nouvel Automobiliste
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Suppressions de 10 % de ses effectifs : Ford va plus loin… dans sa restructuration

Le constructeur américain vient d’annoncer son intention de restructurer lourdement l’entreprise : Ford devrait se séparer de 7 000 emplois à travers le monde dans les mois qui viennent, afin d’économiser 600 million de Dollars par an. Le constructeur, par la voix de son directeur général Jim Hackett, entend s’adapter au déclin des berlines et des citadines sur le marché américain ainsi qu’au durcissement du marché européen notamment.

Ford : moins de bureaucratie pour gagner en efficience

Si nous n’avons que peu de détails sur le plan de Ford, il semble entendu que le constructeur souhaite réduire ses fonctions d’encadrement de 20%. L’idée est d’accélérer la prise de décision dans l’entreprise en éliminant des couches bureaucratiques de cadres supérieurs. C’est à travers ce levier que le constructeur à l’Ovale Bleu envisage de gagner 600 millions de Dollars par an. Il s’agirait de 2 300 postes aux USA, soit par le biais de départs volontaires soit par le biais de licenciements. En outre, Ford annonce, logiquement, un gel des recrutements, sans en préciser la durée.

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Rappelons, qu’en parallèle de cette restructuration, d’importants investissements (près de 900 millions de Dollars) ont été accordés à l’extension et à la modernisation de l’usine de Flat Rock dans le Michigan (avec 900 postes à la clé) pour assembler des véhicules électriques.

Responsabiliser les managers

Ford entend donc diminuer le nombre de personnes dans l’encadrement de l’entreprise afin de gagner en réactivité. Il s’agit pour Ford d’insister sur la responsabilisation de ses managers afin d’accélérer les prises de décisions au sein du groupe américain, insiste Jim Hackett.

En outre, Ford entend simplifier… sa gamme de produits : les citadines et les berlines n’ayant plus la cote au niveau mondial, certains produits ne devraient pas connaître de remplaçants. On pense notamment à la Taurus ainsi qu’à la Ka+, tandis que les ressources se concentrent sur les SUV mais aussi l’électrification des gammes et les services de mobilité. La rentabilité de ces deux derniers est encore à démontrer mais il s’agit d’incontournables pour s’adapter aux marchés.

Des coupes mondiales

Nous l’avions déjà évoqué dans un précédent article, Ford est en train de rebattre les cartes de sa présence mondiale : son futur retrait de l’Inde en tant qu’entreprise indépendante est une de ces nouvelles décisions. Mais c’est aussi en Europe que Ford devrait annoncer d’importants changements. On pense bien entendu au site bordelais en France mais d’autres usines et centres de R&D devraient être touchés selon toutes vraisemblances : on parle de 5000 postes au moins en Europe, essentiellement en Allemagne et en Grande Bretagne.

Les accords entre VW et Ford au sujet des véhicules utilitaires légers (VUL) en Europe devraient sans doute également conduire à des mutualisations sur le plan de la conception et de l’industrialisation des VUL… et donc, à des suppressions de postes. La Chine et l’Amérique du Sud ne seront –a priori- pas épargnées par ce mouvement global. Rappelons qu’en 2013, Ford avait déjà abandonné ses activités de production et de R&D en Australie.

Sources : Click On Detroit, Fortune, The New York Times

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