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Essai BMW 320D restylée

Essai BMW 320d restylée : toujours d’actualité

Chez BMW, la Série 3 c’est un peu le fer de lance de la marque. Véritable archétype de la berline familiale, elle a su se positionner en tant que leader face à ses concurrents premium depuis plus de 40 ans. Lancée en 2019, la septième génération se devait de repasser par la case restylage. Avec ses nouvelles optiques, sa face avant plus sculptée et l’adoption du BMW Curved Display à l’intérieur, saura-t-elle encore se montrer séduisante face à l’affluence du marché des SUV ? Réponse dans notre essai de presque 1 000 km avec une version équipée de la motorisation 20d de 190 chevaux en mild hybrid 48 V.

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Essai BMW 320d restylée : un coup de bistouri

Comme dit en préambule, la BMW Série 3 c’est la figure de proue de la marque allemande. Lancée à partir de 1975 par la première génération avec le code E21, la BMW Série 3 a su s’adapter au fil des années en adoptant un style de berline très racée pour les jeunes cadres dynamiques. Et force est de constater que la magie a opéré. En effet, de la génération E21 à la fin de l’année dernière, ce ne sont pas moins de 17 166 579 d’unités qui ont été produites. Pour prolonger ce succès, la septième génération G20, révélée au Mondial de Paris 2019, est passée en 2022 par la case restylage (LCI pour Life Cycle Impulse) pour la rendre toujours plus appréciable. Et comme nous aimons les défis, nous l’avons confronté à un modèle de 2018, à savoir une F30.

Essai BMW 320D restylée

Tout d’abord, on remarque de suite que cette BMW 320d arbore un nouveau dessin, plus fluide, au niveau des feux avant qui abandonnent le fameux décroché en partie basse. Certains noteront également que la calandre a légèrement évolué ainsi que le traitement un peu plus anguleux des pare-chocs. Dans l’ensemble, cela donne une certaine cohérence de style qui sied bien à cette génération de BMW Série 3. Le reste est moins retouché, la poupe n’ayant que très légèrement été redessinée en partie basse. Notez au passage que les modifications sont plus marquées si vous optez pour une version M Sport.

Et si on la compare à une ancienne génération ? Et bien on retrouve un style assez proche notamment au niveau des optiques. Bien que la calandre de cette nouvelle génération soit plus imposante, le design global montre que l’on est bien en présence d’une Série 3. Et c’est tant mieux diront les puristes. Même à l’arrière, le dessin reste dans les gênes de la marque avec des feux horizontaux (au style Lexus ?) débordant sur la malle arrière.

Essai BMW 320d restylée : une harmonisation pour l’intérieur

Vous vous en souvenez peut-être, nous avions testé la BMW 320e Touring fin 2021 et force est de constater que l’intérieur a fortement évolué. Exit le bloc numérique dans la casquette face au conducteur et séparé de l’écran central et bonjour au nouvel ensemble numérique baptisé Curved Display composé de deux écrans incurvés. Le but étant d’harmoniser l’ensemble de la gamme Série 3 et 4 comme d’ailleurs tous les véhicules de la marque munichoise.

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Grâce à cela, l’intérieur est plus épuré et on remarque de prime abord, la disparition des boutons de la climatisation. Bon choix ? Mauvais choix ? On aurait de notre côté tendance à dire discutable. Et on aurait probablement préféré garder les boutons physique car on perd l’aspect pratique de l’ancienne version. En terme d’ergonomie tout de même, on peut souligner la vitesse d’exécution du système même si les menus peuvent paraître quelques fois bizarres. Mais on s’y habitue assez vite au final.

Bon point par ailleurs, contrairement aux récents X1 ou Série 2 AT, BMW a conservé la molette iDrive. Elle se révèle pratique au quotidien car on n’est pas obligé de se pencher et de quitter les yeux de la roue. Autre modification notable, la disparition du levier de vitesses assez proéminent par un bouton de sélection agréable à utiliser.

Clairement, comparé à l’ancienne génération, on passe un cap face à une version F30. Même si cette sixième génération adoptait une ergonomie et un design de planche de bord dans l’air du temps mais qui a bien vieilli, la BMW G20 se montre bien plus futuriste et se positionne parmi les meilleures du marché. Qu’on soit nostalgique de l’analogique ou fan de modernité, on doit en tout cas reconnaître que les gênes de la marque restent quand même toujours présents en terme de qualité des matériaux.

Essai BMW 320d restylée : une gamme bien complète mais qui peut coûter chère

Niveau finitions, la marque allemande a un peu revu sa copie en proposant désormais trois versions différentes. Vous retrouverez ainsi la finition de base, dénommée tout simplement Série 3, la finition Business Design (pour les véhicules de société) et enfin, la finition M Sport. Pour la première version (débutant à 52 300 euros sur la 320d), on retrouve des équipements standards comme la climatisation tri-zone, les rétroviseurs extérieurs chauffants et rabattables électriquement, le rétroviseur intérieur électrochrome, les radars de stationnement avant et arrière… Mais afin de justifier un tarif de base plus élevé que précédemment, la marque y ajoute le GPS Plus connecté, des palettes de changement de vitesses au volant et les jantes en alliage passent de 16 à 17 pouces.

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Passons sur la finition Business Design, plus clairement destinée aux professionnels, et penchons nous sur la version M Sport qui demande 4 350 € supplémentaires. Elle y ajoute des boucliers plus agressifs, des jantes 18 », une suspension sport DirectDrive, une direction à démultiplication variable, une sellerie partiellement recouverte d’Alcantara, des sièges plus enveloppants et à longueur d’assise réglable, un ciel de toit noir et des inserts de tableau de bord en aluminium. Pour vous donner un ordre d’idée, voici le prix de base pour chaque moteur et finition (sans les options) :

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Essai BMW 320d restylée : sans aucun bruit et avec du souffle

Sur le plan mécanique, cette BMW Série 3 restylée n’évolue pas et conserve une palette de motorisations allant du moteur essence (trois pour être précis) aux versions diesels (cinq en tout) sans oublier les deux hybrides rechargeables. A noter qu’elle est disponible en propulsion dénommée sDrive (pour les petites cylindrées de moins de 180 chevaux) et peut être choisie en 4 roues motrices xDrive pour les gros moteurs (selon les envies des acheteurs). En ce qui nous concerne, nous avons donc fait le choix de prendre la version diesel 320d de 190 chevaux en sDrive.

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Globalement, cette motorisation est un très bon compromis. Avec son couple de 400 Nm dès 1 750 tr/min, cette BMW 320d ne souffre d’aucun manque de souffle. Le moteur est plein à tous les régimes et lors des relances, il se montre bien présent. Associé à une boîte ZF à huit rapports, cette BMW 320d ne vous laissera jamais sans puissance. On pourrait tout au plus pointer un petit défaut lors de relances à basse vitesse qui génèrent de légers soubresauts. De plus, même s’il s’agit d’un moteur mazouté, l’insonorisation est plutôt bien travaillée car on se demande des fois si cela n’est pas une version essence.

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Et niveau consommation, c’est vraiment impressionnant. Sur notre trajet de près de 1 000 km, elle s’est établie à 4,5 litres aux 100 km. Ce qui vous permettra avec un plein complet de parcourir 1 100 km d’une traite. Un beau score lorsque l’on voit nos fameux hybrides rechargeables annonçant des consommations records de moins de 2 litres mais qui, au final, se révèlent nettement plus élevées. Et même sur autoroute, nous n’avons pas dépassé les 4,8 litres aux 100 km de moyenne.

Essai BMW 320d restylée : un châssis éprouvé et reconnu

Pour le comportement routier, c’est également plutôt bien. Même si on sait que les véhicules de la marque bavaroise sont toujours un peu fermes, le maintien de cette BMW 320d reste toujours propre. Il est facile de placer la voiture au millimètre près dans les enchaînements de virages appuyés. Et c’est exactement ce que l’on cherche dans une BMW.

Et pour ceux ayant peur que le train arrière se dérobe, ne vous inquiétez pas car l’électronique est toujours là pour vous seconder. Même lorsque le revêtement est un peu gras ou humide. De plus, il faut vraiment secouer le véhicule pour que l’ESP se réveille tant le comportement de cette berline est serein. Mais si vous préférez la sécurité, ou pour ceux confrontés régulièrement à des conditions climatiques difficiles (en montagne notamment), sachez que cette BMW 320d est également disponible en xDrive (option facturée 1 900 euros).

Essai BMW 320d restylée : seule au monde ?

Il faut le dire, le monde des berlines familiales s’est réduit comme peau de chagrin. Et pour cause, les acheteurs actuels privilégient les SUV, entre autre pour leur côté sécuritaire ou leur position de conduite surélevée. Ce sont les généralistes qui ont le plus pâti de la contraction de ce marché des berlines et ils ne sont plus qu’une poignée à proposer un modèle sur le segment. Et ils n’ont pas exactement d’offres véritablement frontales. Ainsi, la Peugeot 508 dispose bien d’un moteur diesel, mais avec ses 130 ch il se montre « sous-motorisé » face à la BMW 320d. Chez Skoda on pourra tout de même choisir la Superb en versions 200 ch.

Mais, en toute logique, les vrais concurrents sont à chercher chez les autres constructeurs premium. On retrouve alors l’Alfa Romeo Giulia, la Jaguar XE ou encore l’Audi A4. Mais force est d’admettre que celles-ci se montrent un peu vieillissantes. C’est donc, sans grande surprise vers Stuttgart qu’il faut se tourner pour trouver la concurrente la plus frontale : la Mercedes Classe C.

Essai BMW 320d restylée : un vrai plaisir de conduire mais au tarif salé

Avec ce restylage extérieur assez léger mais qui permet de la rendre toujours aussi sexy, cette nouvelle BMW Série 3 saura toujours autant séduire les aficionados de la marque. De plus, avec l’adoption de la nouvelle planche de bord très high-tech, elle se met littéralement au goût du jour enfonçant le clou face à des concurrentes un peu vieillissantes.

Essai BMW 320D restylée

Son comportement dynamique irréprochable et son excellent ensemble mécanique rendent cette BMW Série 3 toujours aussi plaisante à conduire. Seul peut-être son comportement sur sol mouillé peut lui faire défaut (mais n’est-ce pas la marque de fabrique de BMW ?). Autre point qui peut vous faire hésiter, son tarif qui augmente. Comptez 45 000 euros pour une BMW 318i de base et pour notre modèle d’essai, les prix s’envolent puisque le tarif s’établit à 65 560 euros avec options… Mais bon le prix en vaut la peine si on recherche une berline toujours aussi attachante à conduire non ?

Crédit photos : Christian CONDÉ

Christian Conde

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