Le Nouvel Automobiliste
Essai Mazda CX-5 SkyactivD 184ch

Essai Mazda CX-5 SkyactivD 184ch : ça claque un peu

Malheureusement étouffé par une concurrence très acérée, le Mazda CX-5 reste quasiment méconnu du grand public. Pourtant, avec des prestations très intéressantes, le SUV japonais est la meilleure vente du constructeur. Déjà essayé en essence par Thibaut, nous voulions tester sa version diesel dénommée SkyactivD avec sa puissance de 184 chevaux. Saura-t-il se montrer au-dessus de ses adversaires ? Est-ce que son moteur mazoutée saura se démarquer ? Réponse dans notre article.

Essai Mazda CX-5 SkyactivD 184ch : un peu plus de look

Alors bien entendu, nous n’allons pas réitérer l’analyse détaillée de l’essai de la version essence faite par Thibaut. Juste pour repréciser l’histoire de ce SUV, le Mazda CX-5 est apparu en 2012 puis modernisé en 2017 principalement au niveau du style (puisque la structure est restée inchangée). Et du coup, afin de pouvoir tenir la barre face à ses concurrents, la marque a opéré un léger restylage sur son SUV fin Septembre 2021.

Comparé à la finition Homura du modèle essence testée par Thibaut, notre modèle d’essai SkyactivD était équipé de la plus haute finition, à savoir la finition Takumi. Extérieurement, cette version se caractérise par une grille avant chromée (alors qu’elle est noire brillante sur la version Homura). Elle est accompagnée de bas de pare-chocs couleur carrosserie ainsi que les passages de roues du même traitement.

Pour les jantes, afin de rendre le Mazda CX-5 plus classe, cette finition Takumi se chausse de jantes 19 pouces « Bright », plus discrètes que les jantes noires de la finition Homura de Thibaut. Dernier détail et qui fait débat au sein même de Mazda France, la teinte de notre modèle d’essai. Dénommée Zircon Sand, la couleur est vu différemment selon l’angle de vue. Certains la verront beige, d’autres sable, voir même olive… Du coup, et vous ? De quelle couleur vous la verrez ? Vaste débat

Essai Mazda CX-5 SkyactivD 184ch : un intérieur encore plus classe

Comme pour l’extérieur, nous ne reviendrons pas sur l’explication très détaillée que Thibaut a pu faire sur la version essence. Nous allons nous pencher un peu sur la finition Takumi de notre modèle d’essai. Et force est de constater que l’habitacle hausse un peu plus le ton face à la version Homura. Tour d’abord, en ouvrant les portes, on remarque tout de suite le cuir Nappa de couleur Deep Brown qui sied très bien à cet intérieur très épuré. A noter que les sièges avant et arrière sont chauffants et que ceux de l’avant profitent également d’une fonction ventilée. Un peu compliqué à tester durant cet hiver…

Afin de renforcer le côté très classieux de l’intérieur, des inserts de bois dans les contre-portes mais aussi sur la planche de bord viennent prendre place. Et vous pourrez admirer tout cet habitacle par l’intermédiaire du toit ouvrant électrique de série sur cette finition. En tout cas, Mazda n’a pas lésiné sur le nombre d’équipements dans le but d’offrir un vrai plaisir de conduire sur cette finition haut de gamme.

Essai Mazda CX-5 SkyactivD 184ch : un peu trop bruyant

De nos jours, il est devenu quasiment impossible de pouvoir tester une version diesel mais la marque japonaise, comme quelques constructeurs, persiste et signe en proposant deux versions diesel à son CX-5. Fort d’un moteur de 2,2 litres de cylindrée, ce 4 cylindres est disponible en deux niveaux de puissance. Bien que disponible en 150 chevaux, c’est la version 184 chevaux que nous avons pu tester.

Essai Mazda CX-5 SkyactivD 184ch

Profitant d’un couple de 445 Nm, cette motorisation se montre largement suffisante pour mouvoir le poids de l’engin (1 615kg en boîte automatique pour notre modèle d’essai). Cependant, un détail nous a fortement gêné au cours de notre test, c’est son acoustique. En effet, l’insonorisation s’est montré un cran en dessous de certains concurrents et cela s’est révélé bien plus important à froid. Un point que Mazda devrait travailler pour ne pas entacher son image de marque, à savoir l’esprit « Jinba Ittai », le plaisir de conduite.

Essai Mazda CX-5 SkyactivD 184ch

De plus, avec une motorisation mazoutée, on pourrait s’attendre à une consommation plutôt contenue. Mais durant notre essai, nous avons relevé une moyenne de 7,2 litres aux 100 kms. Alors, certes, nous ne sommes pas loin de la consommation WLTP établie à 6,6 litres aux 100 kms mais cela reste assez élevé comparé à ses adversaires proposant une version diesel.

Essai Mazda CX-5 SkyactivD 184ch : un comportement au top

Avec son léger restylage, ce nouveau Mazda CX-5 a été légèrement modifié au niveau de la rigidité de son châssis. Et on peut souligner le comportement routier l’ensemble se montre assez efficace. Navigant entre souplesse et dynamisme, le Mazda CX-5 se retrouve parmi les meilleurs du marché. Avec une suspension filtrant les aléas de la route (nid-de-poule ou coussins berlinois), elle se montre tout aussi exceptionnelle dans l’enchaînement des virages. Légèrement rigide sur les appuis en entrée de virages, on admire l’efficacité tout au long de notre périple.

A noter également que ce Mazda CX-5 est l’un des rares SUV du marché à proposer une véritable transmission intégrale dont était équipé notre modèle d’essai. Grâce à cela, le comportement est totalement sécurisé, notamment lorsque le terrain devient légèrement glissant. Un vrai gain en motricité par rapport à certains concurrents disposant de versions 4 roues motrices électronique.

Essai Mazda CX-5 SkyactivD 184ch

Enfin, pour terminer sur la tenue de notre SUV japonais, parlons de la boîte de vitesses automatique. Même si le côté rugueux du moteur diesel vient légèrement dégrader l’acoustique de notre Mazda CX-5, il faut noter que la transmission automatique vient gommer certains aspects. Elle arrive à éliminer certaines irrégularités de l’ensemble mécanique tout en enchaînant les six vitesses.

Essai Mazda CX-5 SkyactivD 184ch : et la concurrence ?

Concrètement, ce Mazda CX-5 se retrouve à mi-chemin entre les SUV compacts et familiaux. Cependant, le cœur de cible de ce SUV japonais se situe principalement sur le Peugeot 3008, Le Hyundai Tucson ou encore le VW Tiguan. Pourquoi ce trio ? Tout simplement parce qu’ils sont encore en diesel. Nous aurions pu le comparer au nouveau Renault Austral ou encore le Ford Kuga mais ces deux derniers ne sont disponibles qu’en version essence (hybride ou non).

Essai Mazda CX-5 SkyactivD 184ch

Pour le sochalien, bien que celui-ci soit mieux équipé en terme de technologies, il le fait payer à prix fort et c’est sans compter sur sa puissance légèrement inférieure, à savoir seulement 130 chevaux comparé aux 184 chevaux du Mazda CX-5. En ce qui concerne, le VW Tiguan, même si celui-ci est disponible en 200 chevaux avec une boîte de vitesse automatiques à 7 rapports, son tarif est largement supérieur au SUV japonais dans une finition haut de gamme. Il faudra prévoir une finition moins flatteuse avec beaucoup moins d’équipements pour être à iso-tarif.

Essai Mazda CX-5 SkyactivD 184ch

Le seul véritable concurrent du japonais, c’est le Hyundai Tucson. En effet, disponible en 150 chevaux (un peu moins que le Mazda), son tarif reste assez similaire (comptez 43 350 euros à comparer aux 44 150 euros de notre SUV japonais). De plus, avec son design très avant-gardiste et son habitacle bardé de technologies, il se montre aussi bien meilleur au niveau du comportement.

Essai Mazda CX-5 SkyactivD 184ch : en attendant le prochain ?

Globalement, ce Mazda CX-5 SkyactivD se montre très plaisant à la fois sur le style (intérieur et extérieur) mais aussi sur la qualité perçue de son habitacle. De plus, le comportement de son châssis le place dans le haut du tableau. Bref, on pourrait se dire que tout est coché pour que ce SUV japonais soit reconnu.

Mais malgré ses prestations dynamiques hors-pair, la Mazda CX-5 manque d’image. Et c’est sans compter sur son manque d’équipements technologiques et son insonorisation un peu en deçà de ses concurrents qui viennent ternir ses qualités. C’est dommage car en corrigeant tous ces problématiques, on pourrait le voir un peu plus souvent sur nos routes françaises.

Essai Mazda CX-5 SkyactivD 184ch

Il a cependant, un atout, c’est son rapport prix/équipement qui lui permet de tirer son épingle du jeu. En effet, dans sa finition Takumi, le prix de notre modèle d’essai est de 44 150 euros. Cela peut paraître un peu cher mais face à ses adversaires, il se montre dans la moyenne basse du marché. Bref, on espère une chose, à savoir que la prochaine monture corrige ses quelques défauts pour tenir tête aux premières places du classement.

Crédits photos : Christian CONDÉ

Nos réseaux sociaux

Alimenté avec passion par l’association Le Nouvel Automobiliste

Copyright © 2021