Le Nouvel Automobiliste
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Rétrospective 2022 : les coups de cœur de l’équipe

2022 vient de se terminer : il s’agit tout de même de la première année, depuis 2020, sans confinement ni couvre-feu ! Une embellie qui n’a pas, globalement, profité au marché automobile, qui est resté en-deçà de son niveau pré-Covid, bien que l’on ait observé un regain des immatriculations à quelques moments, notamment en octobre et en novembre, par rapport à 2019. Pour autant, les constructeurs ont présenté bon nombre de voitures intéressantes. De notre côté, au Nouvel Automobiliste, nous avons eu le plaisir de vous faire découvrir, à travers nos essais, des nouveautés… comme des antiquités ! Avec une volonté commune, toutefois : celle de partager notre passion pour l’automobile, avec vous. C’est pourquoi, avant d’entamer 2023, nous tenions à vous faire part de notre bilan de l’année passée. Nos coups de cœur (automobiles), mais aussi nos ressentis. Nous avons déjà hâte de vous retrouver en 2023 et nous vous présentons, d’ores et déjà, nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année.

Guillaume : une question de taille ?

Comment résumer l’année 2022 ? Sous le signe du voyage retrouvé, après quelques années à ne pas beaucoup bouger… Revoir des amis aux États-Unis (mais sans avoir d’AMI de Citroën) m’a permis de découvrir ou redécouvrir des modèles inconnus chez nous, les Étatsunien appréciant le format XXL ! J’ai même pris le volant pendant quelques jours à bord d’un Chevrolet Traverse. Vous pourrez lire mes impressions courant 2023.

Autre voyage, le Japon. Ce fut une seconde chance de faire ce voyage pour moi, avec au départ une raison professionnelle qui a pu se prolonger côté personnel mais aussi côté automobile. Les Japonais apprécient le format XXS ! Vous pourrez en profiter avec quelques articles que nous vous préparons sur le pays du soleil levant, afin de bien entamer cette nouvelle année 2023. Et on commence déjà avec l’essai de cette jolie Nissan Sakura !

Eddy : « Éteins rallume la lumière« 

Quasiment totalement absent du site depuis près de trois ans, 2022 aura été l’année d’un terrible chamboulement pour moi. Mais aussi celui de mon retour progressif dans cette magnifique équipe des nouveaux automobilistes qui n’ont jamais été bien loin de moi (et d’elle) dans les moments les plus difficiles. Merci à eux pour tout !

J’avais quitté l’automobile dans un monde encore largement thermique, je la retrouve profondément électrisée, partiellement ou totalement, et mes trois essais de l’année en présentent toutes les facettes : le PHEV avec la très efficiente mais hors de prix Mercedes-Benz Classe C ; le vrai thermique qui se mue en « fausse » électrique avec le nouveau et convaincant Nissan X-Trail e-power ; et la 100 % électrique sino-britannique MG4.

C’est cette dernière qui constitue mon coup de cœur de l’année : esthétiquement réussie (elle n’est pas un SUV !), bien dans son époque avec son équipement moderne et complet, particulièrement plaisante à conduire (un sacré argument) et, bien entendu, affichée à un tarif faisant passer l’inflation pour une blague de Toto. Nul doute que vous en croiserez vite plus d’une.

Et en attendant, meilleurs vœux pour 2023 !

Thibaut : après la fête… Öli !

Comme l’a souligné Eddy, nous avons pu constater cette année une accélération de la mutation du secteur vers le tout-électrique. Et la meilleure incarnation de cela, c’est sans doute la Citroën Öli ! Une auto au look bizarre dans la lignée du quadricycle Ami, qui a trouvé son public malgré les critiques sur son style. Une vraie voiture, cette fois, qui propose toujours l’essentiel, dans une approche pragmatique (légère, compacte, autonomie « limitée » à 400 km ») et écologique avec ses matériaux éco-conçus. Les réfractaires au changement se sont arrêtés à son style étrange pour la basher, sans étudier ses particularités techniques ni se poser la question : a-t-on vraiment besoin au quotidien d’une voiture capable de parcourir 800 km, pesant 2 tonnes et plus compliquée que n’importe quel appareil électronique ?

C’est en fin de compte les mêmes qui reprochent aux végans de copier la viande qui s’indignent quand un constructeur automobile propose un produit différent et s’en tiennent à des questions superficielles… D’ici 2035, nul-doute qu’ils vont continuer à râler sur les réseaux sociaux… et ça ne changera RIEN ! Nouvelle technologie, nouvelle approche de construction écologique, nouveau design… Si l’automobile doit faire sa révolution et que cela est irréversible, autant que ça se voit, et c’est mission accomplie pour Citroën. Et si le constructeur ne résout pas tous les « problèmes » de l’électrique, le secteur s’organise pour que ce mode de propulsion soit plus écologique, durable et pratique pour les utilisateurs. Rome ne s’est pas faite en un jour et ce qui est vrai aujourd’hui sur les ressources utilisées pour fabriquer un véhicule « zéro-émission » ou pour le recharger ne le sera plus demain.

De la part d’un essayeur loin d’être pro-électrique, mais pragmatique… et sensible à l’originalité, qui a compris que pour qui ne jure que par le vroum-vroum du moteur thermique, la fête est bientôt finie. Alors on en profite tant qu’on peut, et après, Öli !

Citroen Oli Le Nouvel Automobiliste 18

Adrien : la passion automobile n’est pas morte !

Nous n’avons jamais eu autant de voitures qu’aujourd’hui : de nouvelles marques naissent (ou renaissent, en témoigne MG), de nouveaux types de carrosserie voient le jour (à l’image de la Peugeot 408, récemment essayée sur Le Nouvel Automobiliste)… En parallèle, les constructeurs rivalisent d’idées pour proposer des véhicules aux designs originaux. C’est d’ailleurs paradoxal : si esthétiquement parlant, les voitures actuelles sont extrêmement différenciées, ce sont presque toutes, en revanche, des SUV. Si bien que l’arrivée d’une berline (ou son renouvellement, comme en atteste la nouvelle Toyota Prius) est un événement !

Je ne vais pas épiloguer là-dessus : le phénomène, quoique amplifié, n’est pas nouveau. Seulement, nous le lisons souvent (notamment sur les réseaux sociaux du Nouvel Automobiliste) : la passion automobile aurait disparu. La faute, selon de nombreuses personnes, à ces fameux SUV et à l’électrification. Je crois plutôt, personnellement, que l’automobile se reconstruit, et que cela pourrait prendre un certain temps. Nous avons toutefois quelques modèles « passion », et électriques, qui ont déjà pu être dévoilés en 2022 : l’Abarth 500e (déclinée de la 500e), par exemple. Il est d’ailleurs amusant de constater que la petite bombe italienne propose un son de… véhicule à essence, évidemment électronique, qui simule une montée dans les tours !

Lotus Eletre SUV 2022

Le Lotus Eletre symbolise la suprématie des SUV et l’électrification grandissante des gammes des constructeurs automobiles. La passion automobile en prend-t-elle pour autant un coup ?

A l’opposé en termes de taille, Lotus a présenté l’Eletre, son premier SUV, de surcroît 100 % électrique, dépassant les 5 mètres de long. Une telle voiture dans la gamme Lotus relève, pour beaucoup, du crime de lèse-majesté. Passée la surprise, force est de reconnaître que l’Eletre, de par ses technologies et sa fiche technique, fait son effet. Les chiffres ont de quoi laisser rêveur même un aficionado du sans-plomb : 600 ch et un 0 à 100 km/h abattu en moins de trois secondes. Dans le même ordre d’idée, le Ferrari Purosangue, doté d’une sacrée allure, montre également qu’un SUV peut donner envie (lui demeure cependant fidèle au thermique – et pour cause, il abrite un moteur V12 sous son capot !). Pour les irréductibles, dont vous faites peut-être partie, Le Nouvel Automobiliste continue et continuera d’essayer des véhicules « passion »… et non-électrique. Notre dernier article mettant entre autres à l’honneur la BMW Série 2 Coupé et la Nissan 350Z, le prouve !

François Bouet: « je pisse sur les hybrides lourdaux et les batteries au cobalt »

Pour ceux qui ne l’ont pas compris, mon titre est une libre adaptation d’une phrase bien connue du  » Joe Bar team ». Tout cela pour exprimer que 2022 aura été un tournant, celui de la prise de conscience. Oui un hybride rechargeable de plus de 2 tonnes est une aberration technique et écologique et passer au tout électrique sans même savoir comme produire l’électricité pour les alimenter est une aberration sans nom. Mais en cette belle année 2022 j’ai vu une « étoile dans la nuit », la nouvelle Honda Civic. Son hybridation efficiente, intelligente, arrive à conjuguer ce qui est sexy du thermique et ce qui fait de l’électrique un produit génial en ville. Après l’essai de cette nouvelle Civic je me suis dit que toute l’industrie automobile n’est pas morte. Mais l »intelligence, la réflexion et le pragmatisme est clairement du coté de nos amis Japonais et Coréens et non pas en Europe

Pour finir je voulais remercier mes nouveaux camarades du Nouvel Automobiliste. J’ai un peu disparu du groupe en cette fin d’année submergé par trop de chose à gérer, mais j’ai été très heureux de tout ce temps passé avec l’équipe, BMW IX à la montagne avec Arnaud, l’essai de l’EQS avec Eddy, ou Epoquauto avec François. Et bien sûr ce week-end en Normandie à la maison à essayer des autos « décalées ». Merci à toute l’équipe pour cette belle année de partage.

Et ma petite signature perso, mes tops et mes flops. TOP 1, la Honda Civic, TOP 2, Epoquauto, TOP 3, 35 000 auditeurs sur le Podcast du Nouvel Automobiliste. Et comme la vie n’est faite que de pensées positives, alors au lieu de vous parler de FLOP vous aurez 3 TOPS de plus à la place. TOP 4, la route Napoléon en Bmw 420d, TOP 5, les envolées lyriques du moteur de la 350Z sur les routes normandes du week-end en Normandie, TOP 6, la BMW série 2 Coupé avec mon fils sur les routes du Mans ( Mon premier article de 2023).

Célia : Le patrimoine automobile n’est pas mort, et s’annonce effervescent en 2023 !

Plus qu’un modèle ou une énième nouveauté, c’est une petite bouffée d’air frais au milieu des actualités mornes qui m’a marquée cette année, à savoir le retour en force d’événements incontournables autour de l’automobile ancienne ! Le Mans Classic, Chantilly Arts & Élégance, Epoqu’auto… Autant d’événements dont les chiffres plutôt encourageants concernant l’affluence portent une lueur d’espoir face à l’avenir peu reluisant du milieu, et laissent espérer un intérêt toujours présent du grand public pour nos vieilles guimbardes adorées. S’il est évidemment très important de garder un regard lucide sur l’évolution de l’automobile particulière dans les années à venir, le domaine de la voiture ancienne reste une niche source de rêve pour les jeunes et les moins jeunes sachant apprécier les témoins du passé à leur juste valeur. L’année prochaine sera marquée par le centenaire des 24h du Mans, et nous serons évidemment au rendez-vous pour relater de ce grandiose événement qui s’annonce inoubliable !

Arnaud L : L’électrique, c’est toujours fantastique ?

Ces journalistes auto dans le Versaillais (78)… c’est encore mieux avec de majestueuses berlines électriques ! J’ai la chance de donner de temps à autre un coup de main à notre cher confrère Nicolas Meunier (qui a sorti son 3e livre, on en parle ici !) et en cette fin d’année on est passés du coq à l’âne ! Ou plutôt de l’âne au coq, en l’occurrence.

Avec une Dacia Spring et une inédite concurrente 100% chinoise Leapmotor T03, on découvrait qu’avec des autos entre 22 et 26 000 € neuves, il était possible de se garantir les plus belles sueurs froides à oser l’autoroute et dépasser des poids lourds. Pour finir l’année, à l’autre bout du spectre, les limousines électriques BMW i7 et Mercedes-Benz EQS qui avoisinent de près les 200 000 €, tout de même ! Ici, débauche de technologies en tous sens. Mercedes a porté tous ses efforts dans le fameux trio d’écrans avant « Hyperscreen », les programmes bien-être mixant musique, éclairage d’ambiance et programmes massant/chauffant/ventilé pour les sièges. BMW réplique lui par son écran façon Cinéma à l’arrière, des écrans au niveau des portes arrière, des écrans « décoratifs » au niveau des inserts de planche de bord, un son en 4Dx qui retransmet les vibrations du son dans les sièges, et même des portes totalement électriques ! Prouesses ou gadgets, le débat reste ouvert. Mais c’étaient définitivement deux incroyables machines à rouler ; l’EQS étant incroyablement agile en ville avec des roues arrière directrices braquant jusqu’à 10 degrés, l’i7 restant plus dynamique sur route, et plus « automobile » , BMW oblige (hourra !) dans son approche.

Bref, l’auto a encore de quoi nous surprendre… et nous faire rêver !

Eric E : on n’est plus chez nous !

Eh non, ma p’tite dame, on n’est plus chez nous : c’est mon triste constat de 2022 ! D’ordinaire une grand-messe comme le Mondial de l’Automobile de Paris est un événement majeur où les stands des marques françaises recèlent d’importantes nouveautés et rivalisent de mise en scène tandis que divers acteurs européens en profitent pour dévoiler d’importantes premières mondiales, Ferrari en tête. Cette année ? On cherche désespérément la Citroën Oli tout comme le stand des Chevrons (vous savez, cette marque qui a fait sensation en 1955 au… Salon de Paris !), Stellantis n’ayant jugé bon que de payer un petit stand à DS qui avait deux restylages à montrer, à Peugeot pour montrer essentiellement la 408 et à Jeep pour poser… 3 voitures à peine !

Allemands, suédois, britanniques, japonais, coréens, américains, où êtes-vous ? Seul le Groupe Renault a joué le jeu, et encore, on a connu des stands Renault plus imposants par le passé. Mais voilà, la nature a horreur du vide et voici le grand remplacement en marche ! Les chinois BYD et Great Wall affichaient d’imposants stands, grands comme la force de frappe économique de la Chine, Seres était timidement là et le vietnamien Vinfast revenait à Paris avec un stand plutôt fourni. L’occasion pour eux de jouir d’une forte exposition médiatique comme scénique, en l’absence de rivaux à mettre en valeur au même moment. Le public français, lui, n’a pas vraiment boudé ce Mondial et a pu découvrir ces nouveaux acteurs. La nature a horreur du vide, vous disais-je. Erreur stratégique de la part des acteurs historiques ? Je le pense.

Jacques : 2022, v’là les électriques !

Le problème, à toujours être en retard, c’est d’abord que vous vous faîtes sermonner – à raison, j’en conviens – par notre chef Éric ; ensuite, vous vous rendez compte de la chance que vous avez d’officier sur ce site avec des amis passionnés d’auto, qui ont pourtant pour fâcheuse tendance de vous piquer les idées que vous vouliez mentionner dans cette rétrospective.

Pour vous extraire de pareille situation, vous pouvez feindre de prendre de la hauteur et lancer une généralité : ‘L’automobile change’. Mais cette fois-ci, il me semble que l’assertion est un peu plus vraie qu’à l’accoutumée. Peut-être parce que l’on a encore le nez dans l’année 2022. Peut-être parce que 2022 est, par la force des choses, l’année où je me serai le plus plongé dans cette industrie passionnante. Ou tout simplement parce que certaines choses ont vraiment changé.

Pour moi, 2022, c’est fondamentalement une décision : celle de dire qu’à partir de 2035, nos voitures neuves sur le sol européen ne pourront plus émettre un gramme de CO2. Point. Bien sûr, d’aucuns peuvent pointer – ils n’auront à certains égards pas tort – la rudesse de la décision, l’absence de concertation sur le plan technologique, le peu d’études d’impact… Les défis à affronter sont gargantuesques, dépassent le seul produit automobile pour toucher les infrastructures et la production d’énergie. Ils nous commanderont surtout de traiter le problème avec intelligence pour faire de la voiture électrique un produit plus vertueux sur l’ensemble de son cycle de vie. Mais nous avons désormais un cap. Tout, absolument tout est à réinventer. Pour cela, l’automobile verra forcément apparaître de nouveaux aventuriers dans les années qui viennent, et c’est ce que je trouve passionnant pour 2023 et après. Alors, comme je suis déjà trop long, quelques-uns des aventuriers de 2022 que je voudrais célébrer, et qui m’aident dans ma vie d’électro-mobiliste avec déjà plus de 40 000 km carburés aux électrons :

  • Electra et Fastned comme mes deux réseaux de charge rapide préférés de l’année. Le premier car il propose enfin un réseau urbain de charge rapide très fiable et réservable à l’avance, qui change la vie de ceux qui habitent dans les grandes villes ; le deuxième pour sa superbe expérience client et la possibilité de payer et démarrer une charge simplement en branchant le câble à la voiture
  • Denis Schoelens et Bertrand Moreau qui produisent un travail exceptionnel de recensement des nouvelles bornes de recharge en France et le diffusent gracieusement sur les réseaux sociaux
  • Citroën, qui tente avec malice, sur son concept Oli, de proposer une vision intelligente de ce que pourrait donner une voiture électrique raisonnable et surtout joyeuse dans le futur

Excellente année 2023 à tous, et accrochez-vous !

Nissan 350Z Le Nouvel Automobiliste Thibaut Dumoulin 7

Photos : Le Nouvel Automobiliste

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