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Essai BMW Série 2 Active Tourer : le monospace n’est pas mort

Alors que Renault arrête la production de son Scénic en arguant que les clients délaissent les monospaces, la marque à l’hélice persiste et signe en dévoilant son nouveau Série 2 Active Tourer. Et pour enfoncer le clou, BMW continue de proposer une version diesel de 150 chevaux, modèle que nous avons pu essayer sur les routes bretonnes. Ce nouveau monospace germanique saura-t-il se démarquer des SUV qui ont la côte ? Cela vaut-il encore le coup de garder dans sa gamme ce type de véhicule, de surcroît avec une motorisation diesel ? Des questions auxquelles nous avons voulu répondre dans cet essai.

Essai BMW Série 2 Active Tourer : un bon coup de lifting

Arrivé il y a huit ans, alors que le marché des monospaces déclinait déjà, le BMW Série 2 Active Tourer se devait, en 2022, de se renouveler pour conserver sa clientèle. Car oui, il faut le dire, depuis l’apparition des SUV, le marché des monospaces s’est largement rétréci. L’ironie du sort veut d’ailleurs qu’aujourd’hui, presque seuls BMW et Mercedes conservent des modèles du genre dans leurs gammes, eux qui ont pourtant tardé à proposer un monospace.

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Mais pourquoi vouloir perdurer quand la plupart quitte la scène ? Tout simplement parce que les clients sont (encore) là ! En effet, avec une part de marché de près de 10% sur sa gamme, BMW a légitimement souhaité renouveler son Série 2 Active Tourer. Cependant, faute de réelle clientèle, la version Gran Tourer à 7 places disparaît du catalogue.

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Parlons maintenant de l’esthétique de ce nouveau BMW Série 2 Active Tourer, qui conserve bien entendu sa forme monovolume. Comme les nouveaux modèles présentés, le monospace allemand adopte d’énormes haricots, encadrés par des projecteurs effilés qui donnent un certain cachet à ce nouveau Série 2 Active Tourer. De plus, la découpe au niveau de la jonction capot / pare-brise est mieux maîtrisée que sur la précédente génération.

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Pour l’arrière, les feux sont plus imposants et débordent (comme sur l’ancienne génération) sur les ailes. Au global, cela confère un certain équilibre à l’ensemble, avec toutefois un aspect plus trapu que son prédécesseur. A noter que l’on gagne 3 cm en longueur et près de 2 cm en largeur et hauteur comparé à l’ancienne génération.

Essai BMW Série 2 Active Tourer : du changement à l’intérieur

Si le style extérieur conserve les grandes lignes de la précédente génération, l’intérieur évolue quant à lui plus profondément. En effet, l’habitacle adopte une double dalle numérique, légèrement courbée et tournée vers le conducteur.

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La première dalle est dédiée à l’instrumentation du poste de conduite. Elle est totalement paramétrable et offre une diagonale de 10,25 pouces, tandis que que la seconde, tactile, de 10,7 pouces, regroupe tout l’info-divertissement (système GPS, informations du véhicule…). Ceci permet la disparition de la molette du système iDrive (une première !) et épure la console centrale. En option, il est possible d’opter pour un affichage tête haute.

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Outre la modernité de cet intérieur par rapport au précédent opus, la qualité des matériaux et les ajustements sont flatteurs. Les rangements sont nombreux, avec notamment une console centrale flottante. C’est par ailleurs sans compter sur une modularité et habitabilité confortables. La banquette arrière, fractionnable 40/20/40 et inclinable, est coulissante sur près de 14 cm. L’espace aux jambes est bon, tout comme la garde au toit. Trois adultes peuvent largement profiter d’un voyage sans être engoncé.

Pour autant, le volume du coffre reste moyen puisque celui-ci oscille entre 470 et 1 455 litres suivant la configuration. C’est à peu près le même volume de chargement que son prédécesseur. Mais ce nouveau BMW Série 2 Active Tourer profite d’un hayon automatique facilitant l’ouverture lorsque l’on a les bras chargés.

Essai BMW Série 2 Active Tourer : bardée de technologies

Alors que beaucoup de constructeurs proposent une multitude de finitions, ce BMW Série 2 Active Tourer se limite à seulement 3 niveaux de finitions. Mais pas d’inquiétude, comme tout bon premium, on peut les combiner avec des packs d’équipements rallongeant la liste des options et des choix possibles.

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La version dite d’entrée de gamme se pare de projecteurs LED, de la navigation avec services connectés, des aides aux stationnement avant et arrière avec caméra de recul, du régulateur/limiteur, de la climatisation bi-zone ou encore du hayon automatique.

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Deux finitions arrivent ensuite. La première, dénommée Luxury (c’était celle de notre modèle d’essai), se veut plus bourgeoise. Elle comprend ainsi des jantes de 17 pouces, une sellerie similicuir ou encore des inserts en bois à l’intérieur

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La seconde est plus « sportive », et se dénomme d’ailleurs tout simplement Sport. Elle adopte une sellerie en Alcantara, une suspension pilotée SelectDrive, un pack aérodynamique M ainsi que des sièges Advanced.

Essai BMW Série 2 Active Tourer : une mécanique connue et sobre

Avec ce nouveau BMW Série 2 Active Tourer, la marque munichoise continue de croire au gazole puisque notre modèle d’essai était paré de la seule version 4 cylindres diesel de 150 chevaux, relativement sobre. Lors de notre trajet de près de 900 km, notre consommation s’est en effet établie à 4,8 litres aux 100 km avec près de 600 km d’autoroute.

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Et ceci sans micro-hybridation de 48 V ! Cependant, la consommation peut vite flirter avec les 7 litres aux 100 km lorsque le BMW Série 2 Active Tourer est utilisé en ville.

Et côté transmission ? Pour cette nouvelle génération de BMW Série 2 Active Tourer, la marque munichoise a fait le choix de ne plus proposer de boîte manuelle. La seule boîte proposée est la version à double embrayage, toujours aussi plaisante. Seuls de légers désagréments peuvent survenir au démarrage et notamment quand le moteur est froid. Mais rien d’inquiétant.

Essai BMW Série 2 Active Tourer : un châssis aux petits oignons

Niveau comportement routier, le châssis de ce BMW Série 2 Active Tourer profite d’un train avant très précis. On s’amuse littéralement à enchaîner les virages des routes sinueuses. Même si les suspensions se révèlent un peu fermes, les nids-de-poule ou tout autre coussin berlinois sont plutôt bien amortis.

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De plus, la direction se montre agréable dans toutes les situations. Que cela soit en ville ou sur autoroute, elle se montre efficace en étant douce en ville et se raffermissant sur route ou autoroute. Et c’est sans compter sur son rayon de braquage très court facilitant les manœuvres en ville.

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Et côté acoustique, cela donne quoi ? En effet, étant donné que notre modèle d’essai était équipé de la seule version diesel, on aurait pu s’attendre à quelques bruits parasites / quelques vibrations. Que nenni. La marque à l’hélice a fortement travaillé sur ce point (qui était un peu critiqué sur la précédente génération).

Essai BMW Série 2 Active Tourer : un seul adversaire

Le nouveau BMW Série 2 Active Tourer fait un peu office de dernier des Mohicans dans le monde du monospace. En effet, côté généraliste, il ne reste plus grand monde et les acheteurs de ce type de véhicules devront se contenter du Volkswagen Touran et des Ford Galaxy et S-Max. Le Citroën C4 SpaceTourer vient de jeter l’éponge et le Renault Scénic est arrêté depuis peu.

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Mais il en reste un qui pourrait déstabiliser le BMW Série 2 Active Tourer, c’est son concurrent direct, à savoir le Mercedes Classe B. Celui-ci a été fraîchement modernisé en 2019. Globalement, les deux se valent avec notamment, l’introduction de versions hybrides rechargeables que le Mercedes adopte déjà et qui arriveront bientôt sur le BMW.

Essai BMW Série 2 Active Tourer : la résistance, cela a du bon

Alors que la plupart des clients ne s’intéressent qu’aux SUV pour transporter leur famille, ils oublient très souvent que le monospace reste une très bonne alternative. Avec son design revisité, sa consommation très contenue et sa modularité poussée, le BMW Série 2 Active Tourer reste un choix cohérent pour toute famille recherchant du confort.

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De plus, avec son intérieur modernisé et ses équipements toujours high-tech, le BMW Série 2 Active Tourer, il est même tout à fait crédible face aux nombreux SUV compacts qui existent sur le marché. Cependant, et comme la plupart du temps chez BMW, le prix peut vite grimper. Notre modèle d’essai avec ses packs Luxury, Innovation et Confort, celui-ci monte à 49 670 euros.

Crédits photos : Christian Condé

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