Le Nouvel Automobiliste
BMW Serie 8 Coupe 2018 Le Nouvel Automobiliste 35

Nouvelle BMW Série 8 Coupé : le grand huit (Galerie-Vidéos)

Annoncée en 2017 au concours d’élégance de la Villa d’Este via un concept éponyme la nouvelle BMW Série 8 Coupé se pose comme le nouveau fer de lance de la marque bavaroise. Et pour la placer effectivement au sommet de la gamme BMW elle troque son 6 pour un 8 bien plus adapté à son gabarit et à ses prestations. Un numéro qui, par ailleurs, rappelle des heures glorieuses en Bavière. Présentée à l’occasion des 24 Heures du Mans, où son dérivé endurance va concourir, cette Série 8 Coupé se veut la synthèse idéale entre sportivité et luxe bourgeois. Et, à première vue, elle se dote d’un CV particulièrement complet pour remplir cet objectif.

BMW Série 8 Coupé 2018 Le Nouvel Automobiliste 35

Un très grand coupé sportif

Comme évoqué plus haut, la BMW Série 8 Concept était pour le moins annonciatrice de cette Série 8 Coupé. De prime abord un néophyte n’y verrait pratiquement que du feu, mais force est de constater tout de même que le passage à la grande série (un terme relatif compte tenu du prix de l’engin) fait perdre quelques plumes esthétiques à cette BMW. La couleur choisie pour la présentation n’arrangeant pas les choses. Les traits généraux sont absolument tous là mais la voiture semble indéniablement plus lourde et moins fine et l’on regrettera quand même qu’à ce niveau de gamme certains choix de design n’aient pas été validés pour se rapprocher plus encore du dessin originel. Les poignées de portes par exemple auraient peut-être pu être affleurantes comme d’autres marques le font déjà.

Néanmoins il serait injustifié de ne s’arrêter qu’à ce genre de détails sur le design de la Série 8 Coupé. Car, esthétiquement parlant, c’est indéniablement une « belle bête ». Affichant 4,84 m en longueur, 1,90 m en largeur et seulement 1,34 m en hauteur la voiture apparait clairement imposante, fluide et indéniablement sportive. Mais si l’on y retrouve des traits de la Série 6 F06 qui, aussi surprenant que cela puisse paraitre à première vue était plus longue et plus large que cette G14, on remarque aussi beaucoup d’éléments nouveaux.

Calandre large et optiques effilées

Le plus impressionnant est sans doute l’évolution des haricots de la calandre. Comme sur toutes les autres BMW de ces dernières années, ils sont nourris aux hormones de croissance et ont désormais atteint une taille qu’il sera difficile de faire croitre encore, sous peine de ne plus pouvoir placer autre chose sur cette face avant. Ils sont effectivement particulièrement imposants et démonstratifs, trop diront certains, mais finalement un peu moins que ceux du concept. Ils se sont en effet légèrement affinés et élargis mais restent particulièrement visibles de par leur traitement en chrome satiné. L’ensemble gagne en massivité puisque réalisé d’une seule pièce, mais quelle idée d’y placer la caméra frontale de manière aussi peu discrète et inesthétique (une critique pourtant déjà émise à propos de la Série 7).

A l’inverse de la calandre qui s’est rétrécie les optiques ont quant à elles légèrement gagné en volume. Elles deviennent pourtant selon BMW les plus fines jamais réalisées sur un modèle de la marque. Très travaillées, elles réinterprètent les fameux « angel eyes » en les modernisant comme jamais. Full LED de série ils peuvent adopter en option la technologie laser avec faisceau sélectif offrant aux feux de route une portée de 600 mètres.

Profil étiré mais arrière torturé

Capot interminable, vitrage minimaliste, malle de coffre plus proéminente (façon queue de canard) mais aussi porte à faux avant plus imposant et lignes latérales plus effacées que sur le concept sont autant d’éléments qui rendent le profil de cette Série 8 Coupé assez particulier. L’avant passe plutôt bien mais la ligne de toit au dessin très « Mustang » couplé à la forme de la custode et aux hanches marquées donne une certaine impression de lourdeur. On imagine d’ailleurs d’office l’habitabilité offerte aux passagers arrière du véhicule.

Le tout se termine sur une poupe volontairement démonstrative, peut-être un peu trop comme souvent avec les finition M Sport de BMW. Elle est marquée par des feux particulièrement fins qui élargissent le véhicule mais aussi par de multiples appendices et artifices à la vocation plus ou moins sportive qui rendent l’ensemble inutilement complexe.

L’habitacle : classique mais enfin à la page technologiquement

On ne sera pas surpris par le dessin général de la planche de bord de cette nouvelle BMW Série 8 Coupé car elle n’est véritablement qu’une évolution en douceur de celle de la Série 6. Mais la technologie y est enfin complètement intégrée et aux côtés de l’écran central de 10,25 pouces (à commande gestuelle, vocale, tactile ou via la molette iDrive) dédié au système d’info-divertissement on retrouve, face au siège conducteur, un combiné d’instrumentation 100 % numérique. Baptisé BMW Live Cockpit Professional il s’agit d’une dalle de 12,3 pouces largement configurable et secondée par un affichage tête haute annoncé 16 % plus grand que celui de la Série 6. La qualité perçue se dégageant des photos est, comme il se doit à ce niveau de gamme, élevée. Généreusement recouvert de cuir (en série) l’habitacle compose également avec le métal, notamment la partie centrale de la console en acier inoxydable maillé, mais aussi avec le cristal. Certains sélecteurs peuvent ainsi se parer de ce matériaux (la molette iDrive, le bouton start/stop ou encore le contrôle du volume) mais le plus spectaculaire est le levier de la boîte de vitesses qui peut devenir presque intégralement transparent, laissant par ce biais apparaitre un 8 illuminé. Bien entendu de nombreuses possibilités de personnalisation sont proposées au client, soit via les inserts et matériaux des différentes finitions soit via le programme Individual.

Son et lumière

Le luxe passe aussi par l’ambiance lumineuse et sonore. Pour le premier aspect la Série 8 Coupé, comme la plupart des véhicules qui sortent actuellement, se dote d’un éclairage d’ambiance LED à fibre optique. Les traits de lumières qui viennent souligner les détails de style de l’habitacle, comme le traitement des contre-portes par exemple, sont naturellement paramétrables dans leur intensité ou leur couleur mais réagissent également à diverses situations. Ainsi, si une portière est mal fermée, ils passent en mode pulsation sur l’ouvrant concerné et font de même lorsqu’un appel téléphonique entrant est reçu par le véhicule.

Côté son, l’équipement standard comprend 11 haut-parleurs mais vous pourrez en obtenir 5 de plus en optant pour le système Harman Kardon. Celui-ci ne constituera toutefois pas le summum de l’audio sur cette Série 8. En effet l’option ultime dans ce domaine sera réalisée par Bowers & Wilkins dont le système offrira un total de 1375 watts. Vous savez sans doute déjà tout le bien que nous pensons de la marque quand elle officie chez Volvo, nous ne pouvons donc sur ce point que nous attendre ici aussi au meilleur.

Grand coupé = petit espace

Le confort est une autre préoccupation de cette BMW. Les sièges sports ont été redessinés pour offrir à la fois un confort d’assise idéal mais également un maintien parfait. Ils intègrent visuellement les appuis têtes et proposent des déclinaisons cuir (Vernasca en série mais Merino en option) bi-colores nombreuses. Ils sont naturellement réglables électriquement dans de multiples positions, chauffants, ventilés et massants et s’avancent électriquement pour accéder à l’arrière.

Et c’est là que le bât blesse car bien que fort imposante cette Série 8 Coupé n’est vraiment qu’une 2+2. L’habitabilité arrière est particulièrement réduite et la chute du toit, bien plus marquée que sur la génération précédente, représentera une authentique prise de tête (au sens strict) pour les passagers. Seuls des enfants en bas âge y seront à l’aise, et encore. Par ailleurs la Série 8 n’est pas non plus une déménageuse, son coffre n’offrant qu’un modeste 420 l de contenance. Certes les sièges arrière sont rabattables mais il vous faudra composer avec les très envahissants passages de roue.

Équipement à gogo

Comme toute nouveauté majeure et haut de gamme qui se respecte la Série 8 Coupé est littéralement bardée d’équipements de sécurité et, surtout, d’aides à la conduite dont nous ne ferons pas la liste complète ici. Elle peut du même coup proposer le niveau 3 en conduite autonome. En option il est ainsi possible d’équiper le véhicule de l’Active Cruise Control avec fonction Stop & Go. Ce dernier peut-être activé jusqu’à 210 km/h, maintien les distances de sécurité, la voiture en ligne, la vitesse choisie ou celle affichée sur les panneaux, etc.

Ce coupé adopte également la protection de collision latérale et l’alerte de trafic transversal et perfectionne son système de Park Assist lui permettant de gérer lui-même le passage de la marche avant à la marche arrière. Soulignons l’intéressant système d’une aide au demi tour qui permet de reculer automatiquement sur 80 mètres en reprenant exactement le trajet suivi précédemment en marche avant. Une riche idée si l’on a eu la mauvaise idée de s’aventurer sur un chemin étroit qui n’était pas le bon avec nos 4,84 m.

Taillé pour la performance

Si la BMW Série 8 Coupé est attendue sur son style, son luxe ou son équipement c’est cependant aussi, et même surtout, sur sa partie dynamique qu’elle sera jugée. Une béhème ne pouvant vraiment prétendre en être une qu’en offrant des prestations particulières dans le domaine. Le fameux plaisir de conduite cher à la marque. Mais avec un tel engin ce n’est pas un défi si évident à relever, car notre coupé pèse son poids et affiche au minimum 1830 kg sur la balance. On est assez loin du « Light is Right » de Colin Chapman. Les ingénieurs allemands ont donc planché sur nombre d’aspects techniques pour permettre à notre Série 8 Coupé de conserver d’authentiques prestations sportives.

Suivre l’exemple de la M8 GTE

C’est conjointement au développement de la version endurance de cette Série 8, la M8 GTE, que le châssis, les suspensions et la transmission ont été mis au point. Reprenant la plate-forme CLAR (Cluster Architecture) de la Série 7 les ingénieurs de Munich on tout d’abord cherché à rigidifier l’ensemble et à gagner un peu de poids. Cela passe par l’adoption de matériaux plus légers comme l’aluminium naturellement mais aussi le magnésium ou encore le plastique à renfort fibre de carbone (PRFC).

Pour la précision de conduite et une tenue de route à toute épreuve la Série 8 offre la transmission intégrale xDrive de série (en conservant au maximum l’esprit propulsion), le blocage de différentiel arrière et reprend également le système des quatre roues directrices. Une panoplie qui n’empêche cependant pas de rester prudent au volant puisqu’elle n’est en aucun cas une garantie absolue comme l’a malheureusement rappelé l’accident mortel d’il y a quelques jours. La suspension adaptative fait elle aussi partie de l’arsenal livré en série pour optimiser le comportement tout en préservant également le confort. Enfin sachez que sur la M850i une barre anti-roulis active est disponible en option.

Deux motorisations au lancement

Pour son lancement BMW ne propose que deux motorisations à son grand coupé : un bloc essence et un bloc Diesel, tous les deux couplés à la boîte de vitesses Steptronic à 8 rapports.

La Série 8 Coupé M850i se dote donc d’un V8 de 4,4 litres de cylindrée épaulé par un double turbo. Ce bloc a été largement retravaillé, notamment pour répondre aux nouvelles normes européennes anti-pollution, et il délivre une confortable puissance de 530 ch pour un couple de 750 Nm disponible dès 1800 trs/mn. S’il devrait sans peine déplacer la voiture avec un certain allant il sera cependant plus typé confort de conduite qu’orienté vers la performance pure. Il affiche néanmoins un 0 à 100 km/h abattu en 3,7 secondes et une consommation plutôt raisonnable de 10,5 l/100 km calculée, c’est important de le souligner, à partir du nouveau cycle d’homologation WLTP.

De son côté la 840d proposera de gouter aux joies du mazout au travers de son 6 cylindres en ligne de 2993 cm³. Il affiche une puissance bien modeste de « seulement » 320 ch et un couple de 680 Nm. Ses performances sont bien entendu moins équivoques que celles du V8 essence mais elles n’ont rien de ridicules (0 à 100 km/h en 4,9 s) surtout si l’on tient compte de sa frugalité potentielle annoncée à 6,2 l/100 km.

La gamme de motorisation s’étoffera naturellement rapidement et l’on attendra tout particulièrement la version M de cette Série 8 dont le V8 devrait sans doute dépasser les 600 ch et même titiller les 650. Elle fera probablement son apparition au tout début de 2019. Bien entendu la Série 8 se déclinera aussi en version cabriolet et même en version coupé quatre portes.

Reste à vous parler du prix, puisque vous insistez… La BMW Série 8 Coupé s’échangera dès sa commercialisation en novembre prochain contre la somme de 99 700 € (840d xDrive). Si c’est vers la M850i xDrive que votre attention se tourne il faudra prévoir une rallonge de 25 050 €. En attendant nos envoyés spéciaux au Mans vous la font/feront découvrir plus en détail et nous reviendront naturellement sur cette BMW lors du Mondial de Paris.

Via BMW

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